Est-il devenu trop cher d’aller au restaurant ? Oui reconnait Frank Chaumès « Les coûts de production sont trop chers. La matière première a augmenté le coût du travail a augmenté. Le coût de l’énergie n’est jamais revenu à son niveau initial. Donc nous sommes obligés de répercuter ces tarifs sur nos cartes. »
Cette baisse de fréquentation des restaurants s’explique par un problème de pouvoir d’achat des consommateurs et une consommation différente.
Les vacanciers vont moins souvent au restaurant et choisissent un autre style de restauration : sur le pouce, restauration rapide ou tout simplement dans les supermarchés pour se faire à manger.
Les restaurateurs doivent aussi faire face à la concurrence qu’ils considèrent déloyale des « marchés gourmands ». Dans certains villages en Dordogne en Lot et Garonne, des associations organisent des buffets payant avec des produits du terroir qui s’appellent des marchés gourmands, sorte de grand restaurant éphémère. « Cela existe depuis des années, mais cela a pris une ampleur exponentielle car l’Etat a fermé les budgets des municipalités qui ont des subventions à donner à toutes les associations possibles et imaginables. La solution : autoriser ces associations à faire des marchés géants pour se renflouer. Associations qui ne respectent pas les mêmes que les professionnels. Aujourd’hui, c’est une concurrence déloyale. » déplore Franck Chaumès.
Un ticket moyen en baisse
« Quant au ticket moyen, cela dépend des établissements, mais il a baissé de 20 % à 30 % minimum. » affirme le président des restaurateurs de l’Umih.
Il rappelle « que chaque jour, 25 restaurants mettent la clé sous la porte et ce tous les jours de l’année. C’est une catastrophe pour notre profession. »
En ce qui concerne les titres restaurants, il demande l’instauration d’un double plafond d’utilisation des titres restaurant. « En étant raisonnable on peut demander 15 € pour la grande distribution et 25 € pour la restauration. Je rappelle que pour 25 € on vous donne un service, on vous sert on vous débarrasse. » explique Franck Chaumès.
Quant à la pénurie de main d’œuvre saisonnière, ne serait pas du aux salaires, qui ont été revalorisé à deux reprises, ni aux conditions de travail, mais au logement. Il devient de plus en plus difficile pour les saisonniers de se loger sur place. La faute à Airbnb. L’Umih a bien mis en place sur les territoires un plan Action Logement, mais cela avance à petit pas et reste encore insuffisant.

Publié par Pascale CARBILLET

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