Roger Bellier (Umih Orne) : "Il y a encore de grandes incertitudes sur la reprise dans notre département"

Sees (61) Alors que l'assemblée générale de l'antenne départementale se déroulera le 28 février, son président reste prudent sur l'état des établissements et les perspectives pour 2022.

Publié le 07 mars 2022 à 11:46

L’Hôtellerie Restauration : Quel bilan faites-vous de l’année 2021 ?

Roger Bellier : L’année 2021 a été difficile, mise à part la saison touristique et l'arrière-saison, du 1er août au 15 décembre. Dans notre département, nous recevons trois types de clientèle : les clients étapes affaires, les touristes souvent de passage vers une autre destination, en provenance principalement d’Angleterre, de Belgique et de Hollande, et nous sont restés fidèles l’année dernière. Enfin, il y a une clientèle du midi, de bureaux ou ouvrière. Pour les établissements qui les reçoivent, la situation est plus difficile depuis la mise en place du télétravail.

Depuis le 15 décembre [et les dernières restrictions sanitaires], tout le monde souffre terriblement, c’est la Bérézina partout, avec une activité en baisse de 20 à 50 %. Il y a eu une légère reprise pour la Saint-Valentin, mais cela reste très marginal. Nous n’accueillons pas de touristes pendant les vacances de février. À part dans le Perche, qui a le vent en poupe, la clientèle familiale est moins développée dans notre département.

 

Observez-vous de nouvelles tendances depuis la crise sanitaire ?

Des mauvaises habitudes ont été prises avec le télétravail. La clientèle des bars a perdu le réflexe de passer le matin prendre un café, ou de se retrouver le soir après la journée de travail. D'autre part, le phénomène de la vente de repas à emporter est en train de s’estomper. Les clients ont fait le maximum pour soutenir les restaurateurs. Cependant, la possibilité d'emporter un plat chaud le midi - entre 7 et 10 € - se maintient.

Il faut toutefois rester très vigilants concernant l’augmentation actuelle du coût des matières premières, qu’on observe sur tous les produits et les charges comme l’électricité, le gaz, le chauffage. Elle est environ de 5 à 15 %, depuis le mois dernier. Nous allons être obligés d’augmenter nos prix.

 

Attendez-vous des aides spécifiques de l’État sur ce sujet ?

L’État a fait le maximum pour aider pour notre secteur d’activité, qu’il s’agisse du PGE, de la prise en charge du chômage partiel… Mais certains établissements se retrouvent quand même dans des situations alarmantes. Il y a encore de grandes incertitudes sur la reprise dans notre département.

 

Quelles seront vos points de vigilance pour l’année à venir ?

Tout d’abord, sur le PGE, car certains l’avaient utilisé avant cette dernière vague de contaminations et n’ont plus de trésorerie. Nous regardons aussi de près les récentes implantations dans notre département, qu’ils s’agisse de nouveaux hôtels ou restaurants, qui se font au détriment de l’existant. Plutôt que de favoriser de nouvelles enseignes, ne faudrait-il pas mieux aider celles qui sont présentes depuis longtemps mais ont des difficultés pour investir et se moderniser ?

L’autre sujet important que nous allons aborder lors de notre prochaine assemblée générale [le 28 février à Bagnoles-del'Orne] sera le recrutement et la fidélisation de nos salariés. Nous devons nous demander commetn les faire rentrer et les faire rester dans nos établissements, où l’évolution professionnelle reste possible. Il faut modifier notre façon de travailler. Un représentant de l'Urssaf sera présent pour nous expliquer comment mieux communiquer avec les admnistrations, qui sont là pour nous aider. 

Enfin, nous aborderons la question des réseaux sociaux et des plateformes de réservation. Nous ne pouvons plus nous en passer aujourd’hui, encore faut-il savoir bien les utiliser !

 

UMIH Roger Bellier UMIH


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Publié par Roselyne DOUILLET



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