Etablissements toujours fermés, les discothécaires montent le ton

Plusieurs manifestations ont eu lieu en France, dont une dans la capitale, à proximité du ministère de la Santé.

Publié le 13 juillet 2020 à 12:07

Les exploitants de l’Eloge, en Vendée, étaient ce dimanche après-midi, place Vauban, à Paris, pour partager leur incompréhension et détresse : « Nous ne comprenons pas la décision du ministre de la Santé, qui refuse toujours la réouverture de nos établissements alors qu’un protocole sanitaire stricte a été mis sur la table et que l’état d’urgence sanitaire est terminé ». Suppression de la piste de danse mais délimitation de zones de danse séparées par du mobilier pour dix personnes maximum et d’un même groupe, imposer aux consommateurs de télécharger et d’activer l’application StropCovid, distributions de gel hydroalcoolique,  systèmes de renouvellement d’air et de désenfumage mis en marche continue et maximale… Des mesures strictes ont en effet été réfléchies et travaillées parles organisations professionnelles avec les différents ministères. « Dans nos lieux, nous canalisons la fête, nous l’organisons et nous ne laissons pas faire tout et n’importe quoi. Actuellement, on voit se démultiplier des fêtes sauvages au cours desquelles des produits stupéfiants circulent sans le moindre interdit. On marche sur la tête » s’insurge un autre discothécaire. « Le Gouvernement ignore notre agonie » déplore Thierry Fontaine, président d’Umih Nuit, qui annonce deux actions en justice. La première dès ce lundi auprès du Conseil d’Etat, réclamant la nullité du décret paru samedi dernier et qui prévoit de nouveau la fermeture des établissements, et une seconde, dans les prochains jours, « plus importante » et qui sera menée par maître David Metaxas.  « La discothèque est le seul commerce à rester fermer, mais elle continue de payer son loyer. On oublie aussi le personnel. Celui des vestiaires est payé au service, et ils ne touchent plus rien. Nous avons aussi des intermittents du spectacle, pour qui le manque à gagner est grave » s’indigne Olivier Robert, président du Sneg & Co, qui rappelle les chiffres du secteur : « 1 600 établissements à l’arrêt et 50 000 personnes pris à la gorge, à qui on ne donne aucun espoir ». La manifestation volontairement organisée à proximité du ministère de la Santé, a réuni plus de 200 personnes. D’autres ont eu lieu ailleurs dans l’Hexagone, notamment à Prades, ville du nouveau premier Ministre.

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Publié par Sylvie SOUBES



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