Édito de l'hebdo n° 3348 du 27-06-2013 : "Cité ou Cités de la gastronomie"

Publié le 26 juin 2013 à 17:14
Lorsque la France a obtenu l'inscription du repas français au patrimoine immatériel de l'Unesco, on n'imaginait pas ce que cela pouvait apporter à nos concitoyens au-delà d'un sentiment de fierté pour la reconnaissance internationale de notre exception culturelle. Bref, là aussi de l'immatériel. Mais le 'label' accordé par l'Unesco impliquait en contrepartie de la part de l'État d'oeuvrer pour la protection de notre patrimoine culturel. D'où l'idée de la création quelque part en France d'une Cité de la gastronomie.

Quelle ville dans l'Hexagone peut légitimement revendiquer le titre de capitale de la gastronomie ? Celle qui, plus que tout autre, peut s'enorgueillir d'être la candidate idéale pour héberger la Cité de la gastronomie ? Des candidats, justement, on n'en manquait pas. Chacun avec des arguments, des atouts, des investissements déjà ficelés ou des dossiers brillants ont fait du lobbying pour décrocher le Graal. Chacun d'imaginer sa ville désignée Cité de la gastronomie, de lui donner vie au travers de musées, d'expositions, d'espaces de démonstration, d'ateliers de cuisine… et d'attirer chez elle tous les amateurs de gastronomie, français ou étrangers.

Pour l'économie locale, cet afflux touristique inespéré fait rêver. On imagine les infrastructures hôtelières se développer, le chiffre d'affaires des professionnels soutenu par cette manne et les créations d'emplois qui en découlent. La lutte fut rude et, au final, il y eut beaucoup de vainqueurs et peu de vaincus. Car la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, présidée par Jean-Robert Pitte, chargée d'auditionner les candidats et de rendre ses recommandations au Gouvernement, a opté pour un réseau de Cités de la gastronomie. Dijon, Lyon, Paris-Rungis et Tours ont impressionné par leurs projets ultra élaborés et ambitieux.

Pourquoi se priver d'un tel élan de bonne volonté et des soutiens massifs déjà obtenus de partenaires publics ou privés ? Chaque Cité de la gastronomie aura sa spécificité et devra travailler de concert avec ses homologues pour le plus grand bien de toutes. Ce sont donc plusieurs régions qui sont officiellement nommées, depuis mercredi 19 juin Cités de la gastronomie. L'éclosion des projets s'échelonnera sur plusieurs années. Difficile de prévoir quel accueil elles recevront. Néanmoins, pour la profession, ces vitrines du savoir-faire français sont essentielles dans cette période où l'on ne doit négliger aucun soutien. D'autant que les Cités de la gastronomie s'adressent également aux professionnels, avec des espaces de découverte des métiers et de formation, voire des écoles hôtelières. Créer des vocations, c'est aussi leur rôle.

Publié par L. H.



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