Marseille : huit restaurants de plage détruisent leur terrasse

Marseille (13) Les établissements seront autorisés à installer tables, chaises et parasols à même le sable jusqu'à la mise en place du nouveau projet de la municipalité. Plusieurs des professionnels ont répondu à l'appel d'offres lancé par la mairie.

Publié le 08 novembre 2017 à 12:36
Le 31 octobre 2017 est un jour à marquer d'une pierre noire pour les huit restaurants de la plage de la Pointe Rouge, à Marseille. Leurs terrasses fixes ont en effet dû être démolies à cette date, afin d'être en accord avec le décret plage de 2006 (les terrasses et bâtiments ne doivent pas dépasser 20 % de la surface d'une plage). "La loi est tombée, on s'est exécuté sous peine d'amende. Mais c'est le genre de chose qui ne fait pas plaisir", proteste Bernard Marty, propriétaire du Marinella et président de l'Umih 13.

Bâtie à même les rochers, sur l'espace maritime, la pizzeria O'Pédalo ne pourra pas rouvrir ses portes l'été prochain. En revanche, les autres établissements seront autorisés à installer tables, chaises et parasols à même le sable, et ce jusqu'en 2019. "On aurait aimé avoir l'autorisation de continuer encore un an et de procéder au démontage des terrasses en octobre 2018, juste avant la mise en place du nouveau projet de la municipalité", regrette Cyrille Rebuffat, propriétaire de l'Escale et responsable des plages à l'Umih 13. Car cette situation représente un vrai manque à gagner. Après une démolition estimée à 20 000 €, le restaurateur prévoit une baisse de son chiffre d'affaires avoisinant les 40 ou 50 % durant la saison 2018. "Mon restaurant est le seul ouvert toute l'année. Je pouvais maintenir mon activité grâce à la terrasse couverte et chauffée. Mais là, je ne pourrai plus travailler les jours de pluie ou de mistral. Je vais devoir licencier ou mettre en place du chômage partiel", poursuit-il.

Un avenir en demi-teinte

Pour Cyrille Rebuffat, l'avenir est en "demi-teinte" : "Nous sommes plusieurs professionnels de la Pointe Rouge à avoir répondu à l'appel d'offres lancé par la mairie : les futures terrasses démontables seront attribuées via des concessions d'une durée de neuf ans. Pour ma part, le coût d'une terrasse répondant aux critères de l'appel d'offres pourrait atteindre les 200 000 €. Je perdrai 80 m² de surface et le loyer sera multiplié par 2,5 ou 3… Pas sûr que ces nouveaux projets soient rentables. Et si on ne remporte pas les appels d'offres, on devra liquider nos sociétés ou réfléchir à faire autre chose dans nos parties privatives en dur, comme du snacking ou de la vente à emporter."

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Publié par Violaine BRISSART



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