Édito du journal n° 3361 du 26-09-2013 : "Sur la route"

Publié le 25 septembre 2013 à 17:25
Comment les oublier ? À la fin des années 1950, alors que Jack Kerouac dominait la littérature mondiale avec son inégalé Sur la route, à la fois bible et manuel de survie de toute une génération, les Relais routiers publiaient un guide de 4 500 adresses, environ la moitié du Michelin actuel en nombre d'établissements.

Certes, les temps ont changé et il reste aujourd'hui un millier d'irréductibles à afficher fièrement le célébrissime panonceau rouge et bleu annonciateur d'un repos bien mérité après des centaines, sinon davantage, de kilomètres sur des routes plutôt mal pavées à l'époque de l'après-guerre. Plutôt discrets depuis quelques années, ces établissements connaissent aujourd'hui un regain de notoriété et de fréquentation grâce à internet, bien sûr, mais aussi au dynamisme d'une nouvelle génération de professionnels qui a compris que le 'bon, simple et pas cher' pouvait largement concurrencer les cafétérias d'autoroute ou les drive-in de hamburgers.

Sans oublier un ingrédient essentiel, cette convivialité propre à tous ceux - et il n'y a pas que les chauffeurs des 40 tonnes - qui gagnent leur vie en 'faisant la route', aujourd'hui comme hier. Des heures de conduite par tous les temps, dans le brouillard comme dans la chaleur de la nuit, à travers les plaines du Nord comme dans les cols pyrénéens ou le long des falaises atlantiques. Et, au bout du chemin, la halte tant attendue dans une salle chaleureuse et animée, où le patron commente le foot en servant les clients, où le chef prépare le pâté de tête, l'entrecôte au poivre ou le cassoulet comme personne, pour le bonheur des convives plus affamés qu'avides de mignardises.

C'est cela les Routiers, même si leur nombre a diminué au rythme des ouvertures d'autoroutes et de leurs aires de repos tellement pratiques. Ils sont aussi nombreux que les fast-foods à répondre à une demande qui ne faiblit pas, et pour cause. Au-delà des grands axes, il faudra toujours un transporteur, un livreur, un déménageur, indispensables pour accomplir ce fameux 'dernier kilomètre' sans lequel le pays risquerait de devenir un désert entre deux mégapoles, comme disent les technocrates.

Et sans cultiver une trop facile nostalgie, il faut souhaiter encore longue vie aux Routiers, malgré la dureté d'un métier qui contribue toujours et encore à la vie sociale de tous ceux qui ont choisi ou sont contraints de passer leur vie sur les routes : ils méritent bien ce Grand Angle que nous leur consacrons. Vous verrez, la jeune génération de Routiers a su concilier modernité et culte d'une atmosphère pas vraiment disparue.

Publié par L. H.



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