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Alors que le président de la République s'est rendu hier à Lourdes pour apporté son soutien aux sinistrés, Sylvia Pinel, ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme est attendu, à son tour, demain matin, samedi 22 juin, par les professionnels lourdais. Déjà, en octobre 2012, plusieurs établissements hôteliers sur l'avenue de Paradis avaient été gravement atteints par les inondations. Depuis mardi, la montée des eaux a ravagé de nouveau la partie basse de la ville. « C'est l'enfer » témoigne Pascal Chardonnet, président de la CPIH 65. « 37 établissements hôteliers ont été touchés, avec de gros porteurs. C'est, pour certains, un véritable cauchemar. Je pense notamment à Roland Vincent, dont l'établissement, l'Hôtel d'Espagne, avait été très endommagé l'an dernier, qui a passé l'hiver dans les travaux et qui a été encore touché de plein fouet. » Pour lui, comme pour tous les autres commerçants situés dans la zone, une « cellule psychologique devrait être mise en place de toute urgence » réclame le dirigeant syndical qui s'inquiète également pour les salariés. "Que vont-ils devenir? Quelles vont être les répercussions sur l'emploi ?". En ce qui concerne les pellerins, ceux-ci ont été rapidement pris en charge par les autorités. "L'expérience d'octobre a fait que tout le monde a réagi très rapidement". La propriétaire de l'Hôtel Notre-Dame de Sarthe, dont l'établissement se situe sur l'autre rive, avenue de Peyramale, regarde le spectacle avec désolation. « Nous, on est un peu en hauteur et l'eau a envahi seulement la cave. La chaudière est fichue mais on peu encore entrer dans l'hôtel. Quand je vois mes confrères qui se trouvent de l'autre côté, on a l'impression qu'ils sont en zone de guerre. » Les Arcades ou encore l'Hôtel Paradis sont toujours inaccessibles... Jean-Marie Attard, président de l'Umih 65, ne peut que lui aussi constater l'état de la catastrophe. «L'eau est montée jusqu'au premier étage à certains endroits. Les locaux techniques sont noyés. Ca se passe alors que la saison allait battre son plein. Nous avons subi deux montées des eaux en quelques mois équivalentes aux crues de 1937. Et je vous rappelle qu'il y a encore beaucoup de neige en montagne. Je crains que les choses soient loin d'être terminées. Et puis, les sanctuaires fermés, il n'y a plus d'activité économique dans la ville. La situation démontre, malheureusement, toute la précarité de l'entreprise saisonnière. Chiffrer l'étendu des dégâts est pour l'instant impossible. Plusieurs de mes collègues restaurateurs et hôteliers n'ont toujours pas d'électricité actuellement. » Une réunion de crise est prévue en fin de journée pour les professionnels avec la préfecture. Jean-Marie Attard qui est par ailleurs secrétaire général d'HCR Prévoyance annonce que des dispositions exceptionnelles vont être prises pour les salariés sinistrés de la branche.
Publié par Sylvie SOUBES
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