Philippe Etchebest sur TF1 : « Le plus gros des dépôts de bilan ou liquidations, on va le voir arriver en novembre-décembre »
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Bordeaux (33) C'est dans le magazine 7 à 8, hier soir, que Philippe Etchebest, Le Quatrième Mur à Bordeaux, a évoqué la situation angoissante des professionnels au moment où le pays fait face à la recrudescence du virus. Extraits.
![Philippe Etchebest Philippe Etchebest](/journal/restauration/2020-09/img/philippe-etchebest-_15.jpg)
Philippe Etchebest
L’Etat ?
Philippe Etchebest : « Je pense qu’on a été écouté, mais on n’a pas été entendu. Le chômage partiel était indispensable. Le prêt garanti par l’Etat, très bien, ça permettait d’avoir des liquidités rapidement, mais il va falloir le rembourser tout ça. C’est comme les reports de charges, il faut rembourser. En fait, c’est la deuxième vague ! »
« Refermer ? Ce serait terrible ! Pour moi et pour les autres ! En fait, je ne peux pas le croire. S’ils le font ce serait un carnage ! »
L’avenir ?
J’ai beaucoup de confrères qui me disent qu’ils ne savent pas comment ils vont s’en sortir. Ils ne savent pas quoi faire. Ils ne savent plus. Est-ce que vous imaginez pendant deux mois et demi ne pas se verser de salaire ? Pour les toutes petites entreprises, les restaurants qui fonctionnent en couple, l’homme, la femme, parfois les enfants.
« Aujourd’hui, si l’on ne fait rien. Je l’ai annoncé il y a quelques mois, à savoir, les 30% de faillites et les 250.000 emplois qui seront perdus, ils vont arriver. D’ailleurs, ça commence. Le plus gros des dépôts de bilan ou liquidations, on va le voir arriver en novembre-décembre. »
Le suicide des restaurateurs ?
« Aujourd’hui, on compte 4 suicides de restaurateurs au niveau national. Il y a la faillite financière, mais il y a aussi le désespoir. La plupart du temps, ce sont des gens qui étaient au fond du gouffre, dans un état de détresse profond, souvent des pères de famille, c’est violent et très très dur d’en arriver là. J’ai bien peur qu’il y en ait plus ».
Sa situation avec 400.000 euros de pertes ?
« Je tiens le choc pour l’instant, mais demain ? Je ne sais pas de quoi sera fait demain. J’essaie de rester positif. Mais parfois la réalité vous rattrape très vite. Le restaurant est fermé. Il n’y a plus de chiffre d’affaires. Il faut faire quelque chose ».
« Le fait de savoir que je peux compter sur mes collaborateurs, c’est une satisfaction hors norme. Tant qu’on sera plongés dans cette crise, ça va être dur. Il faut se battre pour s’en sortir. Mais là c’est une vraie épreuve ! »
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