L'Auberge est royale

Le Bib décerné à L'Auberge du château, c'est un confrère des Tables gourmandes Rhône-Alpes, association à laquelle ils ont adhéré il y a deux ans, qui le leur a annoncé. "Nous étions étonnés mais ravis", avance humblement Xavier Vanheule. Ce dernier croise Christelle en cuisine à la Begude Saint-Pierre. Pendant douze ans, ils travailleront pour ce bel établissement, lui comme chef, elle comme second. Arrive 2002. L'Auberge du Château, proche du village d'origine de la jeune femme, est à vendre. Le cadre est magique. La table, appréciée pour ses têtes de veau et ses cuisses de grenouille, domine la vallée et offre une vue imprenable jusqu'aux monts du Lyonnais. Ni la carte ni la décoration ne sont à leur goût, mais ils se lancent et imposent leur cuisine de saison aux couleurs du sud.

Osmose

La sauce prend rapidement et le bouche à oreille fonctionne. Reste le décor, en total décalage avec la cuisine gourmande concoctée avec les produits des fermes environnantes. Avec deux amis, Rémi James (artiste peintre) et Claire Jacquemet (atelier de la Chartreuse), ils repensent l'espace restauration (30 couverts) pour offrir un volume plus harmonieux et joliment coloré dans les tons vert absinthe, gris souris et lit de vin, clin d'oeil à leur cave de 350 références. Coût de ce chantier rondement mené en novembre 2010 : 50 000 €. "Nous avons maintenant un cadre en osmose avec notre cuisine, et la clientèle affaires s'est depuis largement développée. En novembre et décembre dernier, nous avons enregistré + 60 % d'activité", se félicite Christelle Vanheule, parfaite dans son rôle de responsable de salle.