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Voilà une cinquantaine d’années que les Biarrots ont sauvé L'Hôtel du palais du dépecage. Aujourd’hui, c’est une société d’économie mixte qui tient les clés du Palais. La ville est l’actionnaire majoritaire (57 %), avec le groupe JC Decaux (37 %) et la Caisse des dépôts (2,74 %) comme partenaires ainsi qu’un certain nombre de petits porteurs historiques. Autrement dit, c’est le maire de la ville qui tient les clés. Depuis 2019, la gestion est assurée par le groupe hôtelier international Hyatt et la direction confiée à Alessandro Cresta, ancien directeur du Martinez à Cannes.
Commencée en 2018, la rénovation de l’établissement, initialement budgetée à 50 M€, flirte avec les 70 M€. C’est l’atelier COS - des architectes Didier Beautemps et Valeria Sanchez, artisan de la rénovation du Ritz - qui est à la manœuvre sur la côte basque. Des étages entiers ont été complètement reconstruits, pour redimensionner les espaces et créer des salles de bains avec ouverture sur la mer. L’hôtel devait rouvrir dans un costume flambant neuf en juin 2021. Il rouvrira dès le 26 mars, mais sous l’effet de la pandémie et de quelques surprises au cours du chantier, il devra refermer en novembre prochain pour une ultime tranche de travaux et ce n’est qu’en juin 2022 que l’hôtel dévoilera sa touche finale.
La ville endettée, la maire sereine
Pour la dernière phase de travaux sur l’aile nord, la ville achève, non sans peine, un tour de table des partenaires financiers. “Certains n’ont pas hésité à nous suggérer de sortir l’hôtel du patrimoine de la ville”, s’insurge la maire, Maïder Arostéguy, qui s’accroche pourtant à ce dossier atypique pour une commune de 30 000 habitants. “Notre taux d’endettement dans ce dossier est élevé. Mais le jeu en vaut la chandelle pour le navire amiral du tourisme sur toute la côte aquitaine”, affirme l’élue. Une enveloppe complémentaire de 12 M€ est donc en cours de bouclage, à la fois pour réaliser les derniers travaux et résorber les pertes liées à la non exploitation pour cause de pandémie : pendant tout l’été 2020, l’hôtel a gardé portes closes.
“Les prévisions d’activité ont été revues à la baisse, notamment à cause du ralentissement prévisible du trafic aérien. Mais à l’horizon 5 à 7 ans, je suis sereine, affirme la maire. Cet outil d’une qualité exceptionnelle saura répondre aux attentes post-pandémie de sérénité et de bien-être des habitués comme d’une nouvelle clientèle.”
Un nouveau chef en cuisine
À 28 ans, Aurélien Largeau devient le maître des cuisines de l’Hôtel du palais, après des expériences réussies auprès de Christophe Hay, chef deux étoiles à Montlivaud, près de Chambord. Originaire de La Rochelle, Aurélien Largeau retrouve l’océan sans excès de stress. “Je travaille d’abord pour le client, le faire venir et le faire revenir. Si on s’y tient et que le restaurant est complet, en principe l’étoile finit par arriver.” Jean-Marie Gautier, précédent chef étoilé du Palais, meilleur ouvrier de France, est désormais en retraite.
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Publié par Cyrille PITOIS
vendredi 19 février 2021
vendredi 19 février 2021