Hôtels urbains non-classés : comment tirer son épingle du jeu ?

Bien qu'ils soient situés dans des zones non-touristiques, en périphérie des centres-villes, certains petits établissements non-classés réussissent à trouver leur clientèle et à maintenir leur rentabilité. Deux gérants nous expliquent leur façon de fonctionner.

Publié le 14 février 2019 à 10:39

Frédérique Astruc possède depuis 2007 l’hôtel-restaurant Au tout va bien à Bègles (Gironde), commune de l’agglomération bordelaise. Après 35 ans en tant qu’antiquaire, elle s’est reconvertie dans un secteur qui lui permettait d’être en contact direct avec les clients. Elle a donc repris ce petit établissement de 14 chambres, doté d’un restaurant de 100 places - bien connu des ouvriers des chantiers alentour. “Nous proposons une cuisine maison avec une formule à 13,50 € midi et soir. Nous recevons 40 à 60 personnes le midi. C’est une clientèle de proximité, des employés du bâtiment. Le bouche à oreille fonctionne bien”, constate-t-elle. L’établissement, ouvert uniquement en semaine, affiche complet coté chambres. Les personnes en déplacement apprécient de trouver une formule en demi-pension ou en pension complète à un tarif attractif (63 € la demi-pension et la chambre simple). Certains viennent depuis des années. Par ailleurs, des chambres sont louées en hébergement par des associations, qui y logent des jeunes de façon temporaire. Françoise Astruc a fait des travaux conséquents en 2007 et en 2017, et estime son affaire rentable dans l’ensemble. “Nous fonctionnons avec un personnel restreint. Ma fille, Alix Belvezet, qui a fait une école hôtelière, nous a rejoints récemment. Et nous tirons les prix sur tout. Nous faisons les travaux nous-mêmes autant que possible, vérifions si la lumière est éteinte dans les chambres, etc.”

Réduire les coûts, rajouter des prestations

À Toulouse, à deux pas de l’oncopole, Alain Chêne, gérant de l’hôtel-restaurant Le Pic depuis 1993, partage le même constat. Pour maintenir la rentabilité de son établissement de 21 chambres, fermé le week-end, il réduit au maximum les frais : pour le linge par exemple, les tarifs sont renégociés et une partie est lavée en interne. “Jusqu’en 2009, je faisais aussi bar-tabac. J’ai arrêté de vendre du tabac pour différentes raisons. Le bar fonctionne désormais moins bien. Pour compenser, j’ai limité le personnel : je n’ai que quatre salariés. Et j’ai rajouté des prestations comme la sandwicherie et la brasserie“, raconte-t-il.

Depuis quelques années, le chiffre d'affaires est stable. Le restaurant totalise plus de 100 couverts les midis. Alain Chêne, cuisinier de métier, prépare des plats maison midi et soir. Il se lève à 5 heures et se couche à minuit. L’hôtel affiche un taux de remplissage de 70 %. “Les gens ne logent pas ici pour visiter Toulouse. Mes clients, dont beaucoup de réguliers, sont en déplacement ou bien se rendent à l’oncopole”, explique-t-il. Selon lui, l'avantage d’un hôtel comme le sien est de pouvoir répondre aux demandes de façon individualisée, de tisser des liens avec les habitués. Des affinités se nouent avec les salariés de l’établissement, présents de longue date (entre douze et vingt-six ans). “C’est rassurant pour la clientèle”, estime-t-il. Il a récemment fait la demande du classement en 1 étoile dans le but de limiter les coûts de taxe de séjour à ses clients, selon le décret applicable au 1er janvier 2019... et s’avoue fatigué par les nouveautés administratives incessantes.

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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau



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