Au Futuroscope, une cession de holding entre professionnels

Vienne Hugues Baalouch a repris l'hôtel du Parc, l'hôtel Jules Verne, et le restaurant Pirates. Trois établissements situés dans la zone hôtelière du parc d'attraction et jusque-là propriétés de Christian Fort, installé depuis plus de vingt ans sur le site.

Publié le 25 janvier 2017 à 17:50

"À chaque fois que nous avons repris des établissements, il s'agissait de cession de sociétés", explique Hugues Baalouch, qui vient de faire de prendre la suite de Christian Fort à la tête des hôtels du Parc et Jules Vernes et du restaurant Pirates à Chasseneuil-du-Poitou, à l'entrée du parc d'attraction le Futuroscope. Hugues Baalouch, issu d'une famille d'hôteliers, a commencé sa carrière dans le sport automobile, mais il a été rattrapé par la passion familiale. Dès 2006, il reprend avec ses parents le Kervidanou, un hôtel 2 étoiles de 44 chambres à Quimperlé (Finistère). Pour le trentenaire, c'est le premier hôtel. Pour ses parents, il s'agit du quatrième. Ensemble, ils développent si bien l'établissement qu'à peine deux ans plus tard, ils sont approchés par un acheteur. Cette vente leur permet d'acquérir dans la foulée, à Chinon (Indre-et-Loire), un hôtel de 60 chambres. Ils le rénovent, le passent sous enseigne All Seasons (aujourd'hui Ibis Style), le développent et le revendent en 2012 après avoir été démarchés. Ils rachètent ainsi deux établissements. Un hôtel de 70 chambres, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée), bientôt revendu sous enseigne Ibis Style après 2,5 M€ de travaux. L'autre, d'une quarantaine de chambres à Marennes-Oléron (Charente-Maritime), est transformé en Ibis Style avec 800 000 € de travaux, et est resté propriété de la famille Baalouch.


7 M€ de chiffre d'affaires

Parallèlement, Christian Fort, hôtelier depuis trente-sept ans, approche de la retraite. Le sexagénaire s'est déjà séparé d'un Novotel en juin 2015 et il cherche désormais un repreneur pour son groupe qui comprend : l'hôtel du Parc (150 chambres), l'hôtel Jules Verne (150 chambres) et le restaurant Pirates (1 000 places assises, buffet à volonté).

Les deux hôteliers se rencontrent pour la première fois en janvier 2016 grâce à Gilles Derome, directeur de Michel Simond Poitiers. "Compte tenu de l'envergure de cette cession de sociétés, l'acquéreur ne pouvait être qu'un groupe hôtelier en croissance externe ou un professionnel aguerri doté d'une capacité financière conséquente", explique le spécialiste. Pour reprendre le groupe de Christian Fort, il fallait en effet procéder à une reprise de la holding, une opération complexe tant sur le plan comptable que juridique. Une opération qui n'effraie pas la famille Baalouch, également gestionnaire de holding, et qui a l'expérience des reprises de sociétés.

Le courant passe et les négociations avancent vite. Pour se décider à reprendre ce groupe de 7 M€ de chiffre d'affaires et environ 50 employés à temps plein à l'année, la famille Baalouch a d'abord visité les lieux un jour de fermeture. "Cela permet de confronter les commentaires clients laissés sur internet aux aspects techniques des établissements, le tout en étant certain de ne croiser aucun employé, de manière à respecter la discrétion souhaitée par le vendeur", confie Hugues Baalouch, qui est également venu passer une nuit incognito, à l'hôtel Jules Verne à l'occasion d'un événement annuel mobilisant les deux hôtels et le restaurant le temps d'un week-end. "Sur les trois établissement, seul le Jules Verne montrait des signes de faiblesse. Cet aspect nous a donné envie de relever un défi : celui de lui donner un coup de jeune et redynamiser les ventes", poursuit celui qui ambitionne notamment de faire se côtoyer une clientèle d'affaires avec les visiteurs du Futuroscope.

"Fort de ses succès précédents, la famille Baalouch n'a pas eu de difficulté à trouver un financement bancaire. Elle a été soutenue à 25 % par le Crédit agricole d'Atlantique Vendée, 25 % par le Crédit agricole Touraine-Poitou et 50 % par la Caisse d'épargne, deux enseignes bancaires qui soutiennent activement l'économie du tourisme dans la région", précise Gilles Derome, qui a aussi joué le rôle de courtier en crédit professionnel. Une comptabilité claire, un challenge à relever et une poignée de main franche entre deux hôteliers aux valeurs communes. Trois éléments qui ont conduit à une signature définitive en juillet 2016, soit six mois après la première visite.


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Publié par Tiphaine BEAUSSERON



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