Valoriser commercialement sa démarche environnementale

S'engager dans une démarche, c'est bien ; la partager et la vendre, c'est mieux. Des professionnels témoignent de leur expérience.

Publié le 09 février 2012 à 12:53
Incomparable plateforme d'échanges en termes de bonnes pratiques, le forum du dernier salon Ecorismo a mis en avant des visions très différentes, mais souvent complémentaires, de la commercialisation d'une démarche environnementale. Première condition : être réellement ancré dans cette démarche pour être crédible et la partager avec son personnel. Plusieurs méthodes ont ensuite été adoptées.

Jouer le jeu avec le client
"Quand un client choisit un établissement écolabellisé, il opte pour un cadre et une qualité de vie, il vient partager une expérience, avance Véronique Bregeon, propriétaire du Coq Gadby, hôtel restaurant gastronomique à Rennes (35). Plutôt que d'être des donneurs de leçons, nous préférons être des donneurs d'envie." Pour sensibiliser le client à la démarche, la maison a créé un jeu de l'oie environnemental éducatif, le Coq Ethik. Celui-ci "permet de devenir acteur et de s'approprier une démarche. Les bons gestes pourront être dupliqués à la maison, c'est le but." Parce qu'il est également utile pour sensibiliser le personnel, ce jeu sera bientôt mis en ligne gracieusement sur le site de l'hôtel. (www.lecoq-gadby.com).

S'engager dans des projets pilotes
Premier établissement à obtenir l'écolabel européen en 2006, l'hôtel Les Orangeries, à Lussac-les-Châteaux, dans la Vienne (www.hotel-lesorangeries.com), est aujourd'hui engagé dans l'expérimentation de l'affichage de l'impact environnemental, pour l'hôtel et pour le restaurant. "Piloté par le Ministère, ce projet aura le mérite de permettre au client de faire ses choix en connaissance de cause grâce à un référentiel commun à tous les établissements", explique Olivia Gautier, propriétaire. Commercialement, c'est une vraie valeur ajoutée car on est toujours plus fort quand on a des choses à raconter, même si c'est énormément consommateur de temps et d'énergie."

Participer à développer l'attractivité du territoire
"À Nantes, l'explosion du parc hôtelier - 5 000 chambres en 2005, plus de 8 000 en 2012 - nous pousse à faire du lobbying auprès des institutions pour faire évoluer l'attractivité du territoire et communiquer notre savoir-faire", explique Gilles Cibert, président du Club Hôtelier de l'agglomération nantaise (http://www.evea-conseil.com). "Avec 28,5 % du parc écolabellisé, nous sommes des pionniers et nous devons conserver cette avance, confortée par le titre  de capitale verte européenne 2013". Tourné vers l'innovation, le club se veut aussi transmetteur d'idées. Avec le concours du cabinet Evea Tourisme, il milite pour l'affichage de l'impact environnemental d'une nuit d'hôtel et l'entrée de Nantes au sein du programme Green Passeport de Nations Unies, un programme de promotion du tourisme durable.

User et abuser de la communication externe
"Généralement en interne, nous avons de beaux outils, mais en externe, nous ramons, affirme Patrick Elouarghi, co-créateur du concept Hi Hotels. Il faut donc s'appuyer sur les outils existants et utiliser tous les réseaux commerciaux : avoir un bon dossier de presse, communiquer régulièrement vers la presse spécialisée, gratuite, les guides, les blogs, les sites, les agences spécialisées sur le web, se positionner sur les trophées les salons." Soigner son site et son référencement est aussi important. "Le mot 'écologie' est trop cher, il faut prendre les mots de sa ville, de sa région, travailler en entonnoir. S'ancrer dans le territoire, mais aussi avoir une vision internationale, s'impliquer avec des ONG et profiter de leurs bases de données, sont aussi des pistes à prendre en compte."

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Publié par Anne SALLÉ



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