L'Auberge du poids public reste incontournable

Sur les hauteurs de Saint-Félix-de-Lauragais (Haute-Garonne), à 50 km de Toulouse, Céline Taffarello et son compagnon, Mikaël Altmann, font perdurer l’esprit gourmand de L’Auberge du poids public. Le père de Céline, Claude Taffarello resté aux commandes de cet hôtel-restaurant pendant trente ans, est un fervent défenseur du cassoulet. Retraité depuis peu, il n’en reste pas moins très actif et vient de publier Au pays du cassoulet, aux Éditions la Maison.

“Nous avons décidé de laisser le cassoulet à la carte, c’était une évidence”, déclare Céline Taffarello, qui vient de rejoindre la Confrérie du cassoulet de Castelnaudary. “Mon père m’a transmis sa recette, elle est unique. On dégraisse toutes nos viandes, on récupère les sucs, et on n’utilise qu’un seul haricot, le lingot d’Oc de Castelnau.” La chef a fait ses classes à Courchevel (Savoie), au restaurant doublement étoilé le Chabichou, puis au Belvédère à Porto-Vecchio, et à la Pinsonnière à Québec (Canada), avant de rentrer en France avec la ferme intention de reprendre l’affaire familiale et son équipe de douze personnes.

Les plats à emporter, un succès

Le midi, l’entrée-plat-dessert s’affiche à 23 €. L’Auberge du poids public ne propose pas de menu enfant, dans une volonté de transmettre les goûts et saveurs aux plus jeunes. Les portions des grands sont simplement réduites. Dans le même esprit, des cours de cuisine sont proposés aux enfants de 5 à 12 ans. “On cuisine ensemble, les enfants repartent chez eux avec leur repas.” Pour les adultes, le sommelier propose des séjours dégustation dans sa cave autour de ses 300 références.

L’hôtel, classé 3 étoiles et membre des Logis, offre 10 chambres avec vue sur le village ou les coteaux du Lauragais. Il représente 10 % du chiffre d’affaires de l’établissement. Les plats à emporter, lancés pendant le confinement, sont un vrai succès. “Avec de tout petits prix, on a touché une clientèle de proximité qui ne venait jamais au restaurant”, se réjouit la restauratrice. Avec son compagnon, ils ont relooké le restaurant, changeant les tables et enlevant les nappes. Signe très positif, les clients reviennent, Céline a embauché deux apprentis et cherche déjà un chef de partie pour le mois de septembre.

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Publié par Dorisse PRADAL