Moins connue que ses voisines Biarritz et Saint-Jean-de-Luz, la station balnéaire d’Hendaye, au Pays basque, ne manque pas d’atouts. Petite commune entourée de nature, aux traditions fortes et au climat tempéré, elle bénéficie d’une grande plage de sable blond, d’un front de mer relativement préservé avec de jolies maisons classées, et de la proximité immédiate de l’Espagne. “C’est la seule station de la côte basque labellisée Famille Plus. Elle recense 8 000 lits marchands – dont 700 en hôtellerie classique”, souligne Jean-Sébastien Halty, directeur de l’office de tourisme d’Hendaye. Si les familles ne constituent pas la clientèle principale des hôtels, ceux-ci sont fréquentés à l’année par des couples de tout âge, des retraités venant profiter de la thalassothérapie, des locaux (de Bordeaux ou Toulouse, à deux heures de route) ou encore par la clientèle affaires. “Hendaye a une image très touristique, mais son économie est bien équilibrée grâce à la présence de grosses entreprises comme Sokoa, Décathlon [qui y a installé son centre de conception spécialisé dans les sports d’eau, NDLR], des sociétés de transport routier ou encore l’hôpital marin. Le tourisme représente 17 % du PIB de la commune. En février, le taux d’occupation des hôtels ne descend qu’à 40 % grâce au séminaire de Décathlon”, indique-t-il. Lissé sur l’année, ce taux d’occupation tourne autour de 62 %.
Une hôtellerie de génération en génération
Le marché hôtelier local a la particularité d’être en partie constitué de petits établissements familiaux, dont certains classés 2 ou 3 étoiles sur des emplacements premium, face à la mer. “Nous connaissons actuellement une période de transition, avec des parents partant à la retraite et leurs enfants trentenaires qui reprennent les établissements et les modernisent”; constate Jean-Sébastien Halty. L’hôtellerie hendayaise connaît une nouvelle dynamique. L’hôtel Lafon par exemple (14 chambres, classé 2 étoiles), face à la mer, a été racheté : son nouveau propriétaire le rénove pour le classer en 3 étoiles. L’hôtel Bellevue (2 étoiles) est lui en travaux pour s’agrandir de 6 chambres. Non loin de la gare, Alain Cazaux et sa fille Emilie ont racheté un ancien hôtel pour le transformer en une auberge de jeunesse, un produit jusqu’alors inexistant à Hendaye. Ouvert en avril, l’hostel Demain c’est loin compte près de 80 couchages répartis en dortoirs et en chambres doubles. Il est notamment bien adapté à la clientèle de marcheurs du chemin de Saint-Jacques de Compostelle ou du GR10.
Par ailleurs, deux projets importants se profilent. Racheté il y a quelques années par un entrepreneur d’origine hendayaise, le domaine des Flots, en front de mer, va être entièrement réhabilité pour devenir un hôtel 5 étoiles de 18 chambres, avec piscine, spa et restaurant. Une première pour la commune, qui accueillera probablement une nouvelle clientèle. Du côté de la thalasso, des travaux devraient débuter d’ici début 2026. Ils incluront aussi la rénovation de l’hôtel Relais Thalasso 4 étoiles – racheté à Serge Blanco en 2021 par le fonds Osae Partners associé au groupe Phélippeau. Une bonne nouvelle pour Hendaye, qui souhaite augmenter sa fréquentation à l’année.

Publié par Laetitia BONNET-MUNDSCHAU