CNRT, coût et fonctionnement des Titres Restaurant : Romain Vidal dresse un état des lieux de la situation

Romain Vidal a pris cette année la présidence du collège des restaurateurs et assimilés au sein de la Commission Nationale des Titres Restaurant CNRT. Il est aussi responsable national du dossier des titres restaurants au GNI.

Publié le 11 octobre 2019 à 17:47

Dans quel contexte avez-vous été élu  ?

Cela faisait deux ans que je suivais le dossier pour le GNI et j’ai été élu à l’unanimité par le collège des restaurateurs, fruits et légumes et assimilés. Je suis aussi Trésorier de la CNRT. Il y a 4 collèges au sein de la Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR) : les émetteurs, les employeurs, les salariés et le nôtre.  Chaque président a une fonction déterminée au sein du bureau et celle de trésorier me revient. La CNTR informe, fait des propositions, a un rôle de contrôle et de médiation. Les Titres Restaurant représentent un pouvoir d’achat important pour les salariés, qu’il faut préserver et développer. Malheureusement, ces dernières années, son développement s’est fait au détriment de notre branche.

Pourquoi la CNRT ne s’empare-t-elle pas du problème des commissions qui n’est pas nouveau ?

Nous ne pouvons pas parler des commissions au sein de la CNTR  car c’est un régime de gré à gré. Pour moi, ce sujet devrait pourtant pouvoir être abordé compte tenu de sa mission de médiation qui est inscrite dans les textes. J’ai deux casquettes, celle de président de collège et je suis en charge des Titres Restaurants au sein du GNI. Lors des réunions de la Commission, je fais remarquer que l’évolution du titre pose problème. C’est l’unique moyen que j’ai de dénoncer la réalité.

Quel est votre rôle vis-à-vis des membres du collège ?

Communiquer mais aussi les informer. Tous ne sont pas au courant de l’actualité et il est important de les alerter. Il existe, par exemple une toute nouvelle carte dématérialisée. La première génération de carte était associée à une double commission, bancaire et émetteur. La deuxième était juste associée à la commission de l’émetteur. Et la petite nouvelle se bascule en première génération, quand la deuxième génération ne fonctionne pas. Le restaurant est incapable de savoir le montant des commissions qui vont être prélevés, puisqu’il n’y a pas besoin d’autorisation. Je trouve ça crucial de savoir comment fonctionne une technologie qu’on accepte. Il faut arrêter de nous dire que ce sont des « apporteurs d’affaires ». Les émetteurs sont très forts entre eux au sein de leur collège. Nous devons en faire de même au sein du nôtre.

Quel est le combat du GNI ?

Le coût et le fonctionnement des commissions. La grille tarifaire est très compliquée à comprendre. Est-ce normal que le titre dématérialisé coûte 2,5 fois plus cher et plus que le titre papier ? Le titre dématérialisé coûte aussi dix fois plus cher qu’une carte bancaire ? Le service de base d’un émetteur, c’est encaisser et rembourser. Les services qu’ils ajoutent sont assimilables à des ventes forcées. Nous ne sommes pas là pour payer la dématérialisation. Ils offrent la carte aux entreprises et dans le même temps augmentent les commissions à notre encontre. Leur système de remboursement est aussi à déplorer. Pour le commerçant, rien n’est simple.

Par exemple ?

Sur le titre papier, pour passer au tarif 21 jours – c’est ce que je conseille car il n’y a que la première fois qu’on fait l’avance de trésorerie et le tarif est abaissé avec ce délai -  il faut envoyer un e-mail ou envoyer un courrier en indiquant son numéro d’affilié. Sur le site CRT Services, on ne peut pas choisir ce délai. L’offre n’est pas accessible sur le site. Avant de prendre la carte dématérialisée, il faut analyser sa clientèle. Quand on l’accepte une fois dans le mois, une commission mensuelle est prélevée.  Ensuite il y a une commission à l’action, avec des charges variables en fonction des émetteurs. En fait, il ne faut pas avoir peur de refuser de prendre la carte dématérialisée. On peut se demander à se faire black lister, mais il faut le faire auprès de l’ensemble des émetteurs.  Il faut aussi faire attention à choisir le meilleur système entre déposer les titres papier dans un centre de collecte et l’envoi postal, mais cela se calcule et comme chaque cas est différent, les commerçants ont besoin d’être accompagné. Notre organisation patronale est très attachée à ce que l'intérêt du commerçant soit préservé. 

 

#Titresestaurant# #CNRT# #RomainVidal# 


Publié par Sylvie SOUBES



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