La restauration traditionnelle, grande absente des Etats Généraux de l'Alimentation ?

Paris

Publié le 25 juillet 2017 à 11:26

Les Etat Généraux de l'Alimentation sont lancés et les travaux vont se poursuivre jusqu'à fin novembre. Dans son discours d'ouverture la semaine dernière à Bercy, le Premier Ministre, Edouard Philippe, a souligné " la relation ancestrale qui unit La France à son agriculture", rappelant que les Français "aiment leurs agriculteurs, leurs artisans ; ils aiment leurs terroirs ». Ces Etats Généraux, annoncés par le Président de la République en juin, ont plusieurs objectifs : relancer la création de valeur et en assurer l'équitable répartition, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail, accompagner la transformation des modèles de production (attentes des consommateurs) et privilégier une meilleure alimentation. 14 ateliers sont prévus au travers de deux grands chantiers, Création et répartition de la valeur, Alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous. 

De la fourche à la fourchette...

« Le débat, nous dit-on, associera l'ensemble des parties prenantes ». Sauf que seule la restauration collective est intégrée pour l'instant aux discussions. Pour Hubert Jan, président d'Umih Restauration, « dès lors que l'on traite de fourche à la fourchette, tous les acteurs de la restauration sont concernés. Il est inacceptable que ce sujet soit débattu sans nous qui faisons partie intégrante de la filière de l'alimentation ». Même sentiment pour Agnès Théodose, Déléguée générale du SNRTC, qui était jeudi 20 juillet au Ministère de l'Economie et des Finances. « Nous demandons clairement à participer à certains ateliers, notamment sur le gaspillage, la sécurité et la transparence. Nous avons des adhérents qui ont établi des process, ce sont des entreprises vertueuses qui peuvent servir d'exemple et apporter des réponses concrètes. Nous devons aussi être vigilants, être dans la boucle, pour ne pas nous retrouver avec des engagements pris qui seraient inapplicables. ».  Franck Trouet, qui assistait également à cette journée de lancement, regrette le loupé.  « Ce qui nous intéresse, c'est de réaffirmer les liens historiques et fondamentaux qui existent entre les agricultures et les restaurateurs, indique le Directeur Général du GNI-Synhorcat. Ce sont les restaurateurs traditionnels qui privilégient les circuits courts, les produits de saison, les poissons durables. Ce sont eux aussi qui influencent par leurs réalisations les consommateurs. » Lors des questions ouvertes avec la salle et devant Nicolas Hulot, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Franck Trouet a interrogé le représentant du gouvernement sur la gestion des bio-déchets. Les restaurateurs du syndicat, sous l'impulsion de Stephan Martinez, sont en effet précurseurs dans la démarche à Paris et sont prêts à transmettre leur modèle à l'échelon national. « La création d'une filière des bio-déchets est possible, mais il faut une volonté politique. Etes-vous prêts à nous accompagner ? ». Nicolas Hulot a répondu  par l'affirmative.


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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philippe BIRCKEL

lundi 24 juillet 2017

Oublier d'intégrer la restauration qui offre un pont entre les produits (de qualité !) et leur transformation (par un cuisinier) dans des États Généraux de l'Alimentation est une erreur manifeste. La restauration française donne ses lettres de noblesse aux produits agricoles et maraîchers du pays. L'industrie de la 'mal bouffe' ne sera jamais capable de faire du bon, quand bien même les produits qu'elle transforme sont excellents. C'est un problème de process; elle n'arrivera pas à rivaliser avec la technicité et la créativité d'un vrai cuisinier.

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