Financement de la trésorerie : Carole Delga annonce l'ouverture d'une discussion avec les représentants du secteur bancaire

La Secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire, Carole Delga, fait le point sur l'actualité de la rentrée pour les lecteurs de L'Hôtellerie-Restauration.

Publié le 16 septembre 2014 à 17:41

Le comité de pilotage de la Fête de Gastronomie s'est réuni la semaine dernière en votre présence. L'opération 2014 s'annonce riche et variée. Quel regard portez vous sur cet événement ?

La Fête de la gastronomie associe les chefs, les entreprises, les artisans, les fédérations professionnelles, les associations, la filière agricole, les collectivités territoriales, la formation, les arts de la table, la culture…  Elle permet à tous les acteurs du secteur de se mobiliser pour faire découvrir et partager leur passion à l'ensemble de la population. Elle met en avant les jeunes, les apprentis. Il y a des projets très différents qui montrent l'étendue des possibilités du secteur.  Il y a aussi ces démarches solidaires qui s'adressent à des publics qui n'iraient pas spontanément vers la gastronomie. Cette fête, qui dure trois jours, a pour vocation de rendre accessible la gastronomie à tous, de valoriser l'excellence des savoir-faire français et de mettre en lumière la richesse et la qualité des produits. L'éventail des projets présenté est extrêmement prometteur. La gastronomie, qui est une composante essentielle de l'identité française, participe au rayonnement de la France. L'enjeu va plus loin. Il ne s'arrête pas au plaisir d'être à table. La gastronomie est une marque identitaire pour le tourisme et dont le potentiel de développement économique est réel. Avec le Ministère des affaires étrangères, le 19 mars 2015, la gastronomie à la Française sera d'ailleurs mise à l'honneur par le réseau des Ambassades.

L'Opération interministérielle Vacances 2014 vient de se terminer. Votre analyse des derniers chiffres ?

Plus de 26 000 établissements ont été contrôlés au 1er septembre. Il y a eu 1 700 procès verbaux, 1 900 mesures administratives et 14 000 rappels à la réglementation. Des résultats relativement stables. Nous annoncerons dans les jours qui viennent les chiffres définitifs de l'opération qui courait jusqu'au 15 septembre. Ce sont les étiquetages et l'information sur les prix qui reviennent le plus souvent. L'hébergement touristique faisait partie des priorités de l'opération 2014. Les contrôles des enquêteurs de la DGCCRF ont porté plus particulièrement sur le classement des hébergements touristiques, l'information et la protection des vacanciers dans toutes les formes d'hébergement. On constate, ici, que le nouveau classement hôtelier a bien été intégré par les professionnels.

L'hôtellerie s'insurge contre la concurrence déloyale des chambres d'hôtes ou des meublés, via notamment les sites de réservation...

En terme d'hébergement, et c'est aussi vrai pour la restauration, la demande de la clientèle est très atomisée. La France doit pouvoir répondre à un large public ; vouloir réduire la diversité de l'offre hébergement serait une erreur. Commercialement, c'est d'autant plus compliqué pour les professionnels qu'ils doivent s'adapter aux aspirations des clients et qu'elles évoluent en fonction de nombreux critères,y compris économiques bien sûr. Ce qui est certain, c'est qu'il faut créer des conditions d'exploitation et fiscales égalitaires. Et cette réflexion ne peut pas être seulement française, elle doit s'engager à l'échelon européen.

Votre position concernant la taxe de séjour ?

Une nouvelle réunion aura lieu cette semaine avec les différents acteurs. Ce qu'il ne va pas falloir, dans ce dossier, c'est envoyer des signaux négatifs qui décourageraient les hôteliers dans l'investissement, par exemple ; toute révision ne doit pas être reçue comme un signal négatif. La taxe de séjour doit faire l'objet d'une répartition plus juste. Il est important aussi de faire attention à ne pas affaiblir dans les grandes villes les catégories d'hôtel qui accueillent le tourisme d'affaires. Je pense à Toulouse où à d'autres villes pour qui cette clientèle est essentielle.

L'entreprise indépendante  se plaint de ne pas pouvoir bénéficier de certaines mesures, comme le CICE. Qu'en est-il ?

Le CICE permet à une grande partie des entreprises de diminuer directement le coût du travail. Aujourd'hui, les entreprises peuvent immédiatement bénéficier du CICE, sans attendre de recevoir leur avis d'imposition, grâce à un dispositif de préfinancement à hauteur de 80% de la réduction d'impôt dès l'année en cours. En ce qui concerne les artisans et les commerçants indépendants, le Pacte de Responsabilité mis en place par le président de la République va leur permettre, dès le 1er janvier 2015, de bénéficier d'une baisse de 3 points des cotisations familiales pour tous les indépendants dont les revenus mensuels sont inférieurs à 3,5 SMIC. Le pacte est complété par des mesures de simplification et une modernisation de la fiscalité des entreprises ; ainsi, dès 2015, la C3S est supprimée pour les TPE.  En dehors de ce dossier, je voudrais vous dire que parmi les chantiers de soutien à l'hôtellerie et à la restauration, nous allons engager un travail avec la médiatrice du crédit et les représentants du secteur bancaires afin que ces entreprises bénéficient d'un accès facilité au financement de trésorerie qui est devenu crucial pour le secteur.

Le Fait Maison est diversement commenté par les associations de cuisiniers. Cela vous inquiète-t-il ?

Toute nouvelle mesure est toujours soumise aux critiques et c'est une bonne chose. Je voudrais simplement rappeler que cette mention, qui est défini réglementairement, est une assurance pour les professionnels et un message à destination des consommateurs. Il dit : ici, c'est cuisiné sur place. Cette clarification était une attente forte des consommateurs. Quant au décret d'application, un bilan sera fait dans quelques mois.


Publié par Propos recueillis par Sylvie Soubes



Commentaires
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be

mardi 16 septembre 2014

J'ai un restaurant et ce problème de trésorerie nous connaissons. Nous avons du travail mais la trésorerie ne se fait pas. Est ce normal que le secteur bancaire ne nous vienne pas en aide?

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