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Clap de fin pour la troisième assemblée générale de l'Association des professionnels indépendants de l'industrie hôtelière (Apiih), à Nantes (44). Durant toute la journée du 27 mai, dirigeants et adhérents ont échangé, dialogué, débattu sur des thèmes d'actualité et autres problématiques liées à l'exercice quotidien de leur profession. À l'instar de la relation, parfois houleuse, entre patron et salarié. Les uns défendant, par exemple, "la fiabilité de la déclaration préalable à l'embauche (DPAE)" dans le cas d'un essai professionnel, quand d'autres soulignaient la pertinence d'une lettre d'intention pour cadrer ces quelques heures d'observation.
Un autre échange de positions a également eu lieu quant à la formation continue. "Dites à vos salariés qu'ils sont eux-mêmes les acteurs de leur formation", a insisté Véronique Quéré, conseillère en RH à la CCI de Nantes-Saint Nazaire et invitée à débattre avec les adhérents de l'Apiih. "En marge de l'entretien annuel, faites des points intermédiaires avec vos salariés, notamment pour leur parler de formation. C'est une façon de les fidéliser, de limiter le turnover", poursuit-elle. "En faisant de la prévention et de l'information, nous sommes dans notre rôle de syndicat. Nous donnons des conseils, nous ouvrons des pistes de réflexion", a commenté pour sa part Philippe Quintana, le président de l'Apiih.
"Le sens de l'humain"
Un président conscient de l'importance "d'actualiser sans cesse nos connaissances, car rien n'est figé dans nos métiers". Par ailleurs, s'il a tenu à convier Thierry Lhuillery, vice-président de l'Apiih Basse Normandie, "c'est parce que dans cette région, ils ont de bonnes idées qu'il nous faut mutualiser". Des idées notamment pour faciliter la relation patron-salarié. De quelle façon ? "En ayant le sens de l'humain", répond Philippe Quintana. "Nous proposons aux salariés une carte de réduction pour aller au cinéma, séjourner dans des résidences de vacances… C'est une autre façon de valoriser leur travail et leur implication dans l'entreprise", a détaillé Thierry Lhuillery.
Avis partagé par Véronique Quéré : "La reconnaissance du travail du salarié ne s'exprime pas qu'avec des primes. Surtout à l'heure où celles-ci sont lourdement taxées", a ajouté Marie-Pierre Lebatteux, directrice de l'hôtel-restaurant La Marine à Saint-Herblain (44) et adhérente à l'Apiih. Enfin, le renouvellement d'un tiers des membres du conseil d'administration de l'Apiih a été l'occasion pour Philippe Quintana de rappeler son souhait de quitter la présidence du syndicat en juin 2014. "J'ai 60 ans et quinze années de syndicalisme derrière moi. Ça use et cela demande beaucoup d'investissement personnel. Il est grand temps que je laisse la place aux jeunes."
Publié par Anne EVEILLARD
