À Beyrouth, les chefs tentent de s'en sortir suite à l'explosion

Beyrouth (Liban) Le 4 août dernier, une explosion dramatique ravageait une partie de la capitale libanaise. Comme bien des commerces situés près du port, épicentre de la catastrophe, le restaurant du chef Azzam el Merhebi a été dévasté. L'heure est aujourd'hui à la reconstruction, mais la tâche s'annonce compliquée.

Publié le 25 août 2020 à 17:52

En plus d’être empêtré dans une crise économique sans précédent, qui a vu à la fois la livre libanaise chuter et le prix des produits alimentaires flamber, le Liban a essuyé cette nouvelle catastrophe, venue aggraver encore la situation générale du pays. Pour le chef Azzam el Merhebi, dont l’osteria Bavaglino faisait les beaux jours du quartier beyrouthin Mar Mikhaël, c’est un coup dur supplémentaire. Son restaurant, devenu en un instant le réceptacle de monceaux de gravats, a été en grande partie détruit. Heureusement, aucune perte humaine n’est à y déplorer, bien que l’établissement soit situé dans le quartier jouxtant le port (d’où est partie l’explosion). De fait, il s’en est fallu de peu puisque trois membres de son équipe ont été blessés. Lui-même, qui était alors en route pour son restaurant, s’est arrêté faire une course juste avant l’explosion. “Si j’avais continué ma route, je serais passé sous le pont qui se trouve devant le port au moment de l’explosion ; toutes les voitures qui étaient dessous ont été écrasées, avec leurs occupants…”, témoigne-t-il. Côté matériel, si l’infrastructure du restaurant a tenu, il n’en a pas été de même de la vaisselle et du mobilier. La cave à vins a elle aussi été entièrement détruite. Quant aux provisions stockées, elles ont été intégralement perdues. “Il est encore trop tôt pour évaluer complètement nos pertes, mais elles sont très conséquentes…” Pour ce qui est de la réouverture, “il va falloir compter encore trois semaines au moins", estime Azzam el Merhebi, car “c’est tout un quartier qui s’est effondré. Beaucoup de gens n’ont même plus d'endroit où dormir…”

 

Un pays paralysé

Du côté des assurances, les choses n’avancent guère. Le chef ne compte plus sur elles pour l’aider à reconstruire son restaurant. Après dix jours d’efforts menés avec son équipe, il a enfin réussi à nettoyer les lieux. Pour l’heure, il attend toujours qu’on lui remplace les vitres. En parallèle, il se réjouit de ce que des étudiants de la Lebanese American University de Beyrouth aient monté une opération d’aide d’urgence, pour distribuer de la nourriture aux sinistrés. Il a fait partie des chefs volontaires qui ont prêté main forte derrière les fourneaux, en vue de cuisiner pour les démunis.

 

#Beyrouth# #Liban# #AssamElMerhebi# #Bavaglino#


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Publié par Anastasia CHELINI



Commentaires
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Estelle Cdc

jeudi 27 août 2020

Bravo, courage et meilleurs vœux !!!

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