Affaire Manigold contre Axa : la compagnie d'assurance déplore "les confusions et la démagogie"
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La prise en charge des pertes d'exploitation par les assureurs est au centre des débats. Alors que la décision du Tribunal de Commerce de Paris est reportée au 22 mai, Axa, par la voix d'Eric Lemaire, Directeur de la Communication, de la Marque, de la Responsabilité sociale et Membre du Comex d'AXA France, donne sa position et attaque Stéphane Manigold.

"Pertes d'exploitation : évitons les confusions et la démagogie
(...) Nous avons analysé l’ensemble de nos contrats et chaque fois que nous estimions être tenu d’indemniser, ce qui est le cas pour quelques centaines de contrats, nous avons identifié et contacté les clients concernés afin de les indemniser immédiatement.
Il se trouve que certains assurés ont des clauses contractuelles aux termes desquelles nous considérons ne pas être tenu à une indemnisation. Parmi eux se trouve un restaurateur parisien à la tête de quatre établissements, M. Stéphane Manigold, qui a décidé de mener une croisade médiatique, avec l’appui d’avocats et de communicants, puis de nous attaquer en justice, comme c’est son droit le plus strict. Il l’a fait en tenant sur AXA et l’assurance en général, des propos erronés, ne correspondant à aucune réalité, qui décrédibilisent une profession dans laquelle travaillent 150 000 personnes en France et qui portent atteinte à l’image de notre compagnie en particulier. L’attaque qui m’a le plus interpelé fut celle d’avant hier matin sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin (RMC) lorsque M. Manigold affirma, à plusieurs reprises, qu’AXA pariait sur la mort des entreprises (nos clients donc !) et que nous affirmions que les restaurateurs avaient fermé volontairement leur établissement lors de la crise sanitaire. Tout cela est caricatural et me choque profondément. M. Manigold tente de manière déloyale de tirer des généralités et contrevérités d’une argumentation juridique développée devant le Tribunal de commerce de Paris, par rapport à son cas particulier. Il est en effet absolument évident que les conséquences graves de l’interdiction d’accueillir du public sur les activités des commerçants, des artisans et des entreprises, ne relèvent pas du tout de leur choix, mais sont bel et bien la conséquence de l’arrêté ministériel du 14 mars dernier. M. Manigold a déclaré également le 15 avril dernier sur France 3 que les assureurs peuvent payer car ils ont des liquidités disponibles comme les 1700 milliards d’encours de l’assurance Vie. Aurait-il oublié qu’il s’agit de l’argent qui nous a été confié par les épargnants français et non le nôtre, et que ce type de spoliation n’est envisagée par personne, ni les épargnants, ni les autorités, ni par notre compagnie ?
M. Manigold est en colère, inquiet et nous pouvons le comprendre. Mais il a refusé toute forme de main tendue en rejetant l’idée d’une conciliation. Nous avons présenté, comme lui, nos arguments devant le juge des référés du Tribunal de commerce de Paris qui a décidé de reporter sa décision au 22 mai. Ne pas être d’accord sur l’interprétation d’un contrat est une chose qui peut arriver, mais cela n’empêche pas de se mettre autour de la table pour comprendre et échanger sur les différents points de vue et, si le dialogue n’est pas possible, laissons alors la justice trancher sereinement."
Eric Lemaire, Directeur de la Communication, de la Marque, de la Responsabilité sociale et Membre du Comex d'AXA France
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