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Déjà connue pour ses 24 heures, la ville du Mans a accueilli un événement entièrement dédié à la cuisine et au terroir Sarthois, et ce, à l'occasion de la 2e Fête de la gastronomie, les 22 et 23 septembre pendant 24 heures non-stop. À l'initiative de France Bleu Maine et du Conseil général de la Sarthe, le cadre bucolique de l'Abbaye de l'Epau au Mans s'est transformé en véritable rencontre festive et gourmande où restaurateurs, chefs, viticulteurs, et producteurs se sont exprimés face à un public venu en très fort nombre. « Cette première édition est très réussie : 8 000 visiteurs sont venus aux 24 heures Cuisine. Il y a eu du flux pendant 24 heures, avec une légère baisse de 3h à 7h du matin. Les gens étaient véritablement curieux et demandeurs d'informations envers les chefs et les producteurs. Le défi est gagné. Les démonstrations de cuisine ont aussi beaucoup plu au public » s'enthousiasme Emmanuel Bordeau, animateur radio sur France Bleu Maine et à l'origine du projet. L'idée était bel et bien de rapprocher le trio 'producteur, restaurateur et consommateur'. C'est ce qu'a apprécié Jean-Pierre Coffe, parrain de l'événement, qui est allé à la rencontre des professionnels le samedi. Maints produits du terroir étaient mis en valeur : Boeuf fermier du Maine label rouge, Porc fermier du Maine label rouge, Safran des Pays de la Loire à Lavernat, Volailles fermières de Loué label rouge, Chocolats du MOF Jacques Bellanger au Mans, Escargots du Maine, la Maison Prunier à Connerré, les vergers d'Aulaines à Bonnétable…
Démonstrations, concours de cuisine…
Pas de cuisine sans démonstrations. Une trentaine de chefs et pâtissiers se sont succédé pour présenter une de leur recette en une heure chrono, suivie d'une dégustation. Les commentaires étaient retransmis en direct sur France Bleu Maine. Par exemple, Olivier Blais, président de l'association des '19 Bonnes tables Sarthoises' (L'Auberge du Rallye à Fillé-sur-Sarthe) a préparé une Terrine de foie de volaille, saucisson de figues, et confiture d'oignons. « Il est important de valoriser les produits de notre terroir. Notre association prône le 'fait maison', et pour cause, 80 % des membres ont le titre de Maître Restaurateur » défend-il. Pour Jean-Yves Herman (La Maison d'Elise et Le Bistrot des Gourmets au Mans), « la Sarthe est un département qui bouge ! Et c'est le premier département de France qui détient autant de produits labellisés. Cette première édition le prouve bien. Beaucoup de nouveaux chefs ont ouvert des tables à des prix abordables dernièrement ». Il a cuisiné un Suprême de poulet fermier de Loué, girolles, et oignons des Cévennes. Les élèves du lycée Funay-Hélène Boucher du Mans n'ont pas manqué le rendez-vous. Le public pouvait aussi s'arrêter le temps d'un repas au restaurant éphémère pour déguster le Menu Terroir Manceau à 25 €, réalisé par Pascal Tesson (L'atelier des Saveurs à Ballon).
En parallèle des 24 heures Cuisine, le concours des Cordons Bleus a suscité un vif engouement de la part des spectateurs. En amont, ils étaient 26 candidats à concourir sur un dessert à base de pomme Reinette du Mans. Les huit meilleurs ont eu accès en live au quart de finale sur le Porc fermier du Maine. Puis, quatre concurrents ont été choisis pour la demi-finale sur le Boeuf fermier du Maine. Enfin, les deux sélectionnés se sont retrouvés en finale, avec au menu : une pintade de Loué. Chaque étape durait une heure. C'est un mayennais de 25 ans, Julien Garnier, ingénieur en technique culinaire pour le groupe Ec6, qui a le mieux sublimé son plat. Le maire du Mans Jean-Claude Boulard, présent pour la remise des prix, est convaincu de l'intérêt d'une telle manifestation. « D'ailleurs, nous avons pour projet de créer une plateforme de producteurs de proximité au Mans. Ca permettrait aux restaurateurs de faire leurs achats dans un seul et même lieu, et non de parcourir le département. De plus, nous avons reconstitué la poule la le Mans, produit qui avait disparu, et qui sera disponible d'ici à la fin de l'année. L'idée est d'intéresser quelques restaurants parisiens ».
Publié par Hélène BINET
