Recette gagnante au casino Joa du Boulou

Les lumières colorées font chatoyer les mosaïques et les vitraux style Gaudi du casino Joa du Boulou (66). Les cliquetis des machines à sous sont encore discrets à l'heure du café-croissant offert aux clients matinaux. Les portes ouvrent toute l'année à dix heures pour fermer à trois heures du matin. En cuisine, le chef Jean Plouzennec, Maître cuisinier de France et son second, Wesley Durand, préparent les menus pour les seules tables où on ne joue pas dans l'établissement. Premier établissement après la frontière espagnole, le Boulou était sous Franco un casino prestigieux à cuisine gastronomique. La tradition s'est maintenue en s'adaptant. Rénové en 2007, le casino accorde une belle place au restaurant. Aux côtés des tables de jeu, la salle de 100 couverts ouvre sur un patio lumineux. Le groupe Joa a recruté le chef Jean Plouzennec, étoilé pour son restaurant Les Feuillants de Céret (66). Avec son parti pris de qualité et de produits locaux à prix doux, il comble les clients du casino, et attire les curistes voisins et les gourmets locaux. Cet amoureux de cuisine catalane joue aussi la créativité pour le buffet à volonté du mercredi au samedi (14 €), le menu découverte (18,50 €) et le 'jackpot' (28 €), comme pour les nombreux événements et soirées de gala.

Un partenariat avec l'institut Paul Bocuse
Le groupe Joa mise sur la restauration de qualité et travaille depuis plus d'un an avec l'institut Paul Bocuse. Le chef consultant, Bertrand Esnoult, accompagne les 21 restaurants du groupe. Créé pour leurs équipes, le concours Jeunes talents permet rencontres, échanges et émulation. Wesley Durand l'a préparé en parallèle de la manifestation Palais gourmand à Perpignan (66). Conseillé par Jean Plouzennec et Christian Segui, traiteur à Ponteilla (66) et Meilleur ouvrier de France 2011, il a proposé deux recettes puis travaillé le panier à cuisiner, révélé trois jours avant le concours. Son interprétation des huîtres et céleri et du cabillaud et topinambour a convaincu le jury, de Christian Têtedoie, MOF 1996, à Grégory Cuilleron, gagnant du premier Dîner presque parfait. Complice depuis le premier instant avec Jean Plouzennec, Wesley Durand raisonne collectif "une brigade, c'est comme un club sportif, il y a un capitaine et on tire tous dans le même sens".