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Retour d'expérience : La consigne en substitut des emballages, comment ça marche ?

Restauration Snacking - mercredi 26 décembre 2018 11:00
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Pour lutter contre la prolifération des emballages jetables, certains établissements de restauration font le choix de la consigne. Cela nécessite d'adapter son offre à ces nouveaux contenants et une logistique différente, mais à la clé : une valorisation des produits grâce à des emballages plus sophistiqués et moins de déchets.



Dès son lancement à Strasbourg, début 2011, le fast-good PUR etc. a cherché à limiter l’impact de ses conditionnements. "On a choisi des emballages qui polluaient le moins possible, on vendait aussi des boîtes de type Tupperware à nos clients fidèles", raconte le fondateur, Vincent Viaud. Fin 2012, l’enseigne décide d’aller plus loin en proposant presque tous ses produits dans des bocaux en verre consignés et fermés à l'aide de couvercles hermétiques. "C’était un choix radical, puisqu’on a imposé la consigne au client. On a expliqué notre démarche : la consigne, c’est le bon sens qui s’est perdu avec le développement du jetable. On a perdu une partie de notre clientèle, mais on en a gagné une autre qui adhérait vraiment au projet. Finalement, c’est un élément de fidélisation. Les clients qui ont des bocaux vont revenir pour les rendre et en profiter pour reconsommer", estime-t-il.

Pour assumer ce choix, l’offre a été modifiée et adaptée aux contenants. "Ça a permis de valoriser les produits : la présentation est bien plus jolie dans un bocal en verre que dans du plastique transparent", reconnaît l’entrepreneur. Mais ce choix engendre "certaines contraintes en termes organisationnels". Les bocaux sont lavés dans l’un des dix points de vente PUR etc. ("cela monopolise du personnel pour la plonge"), stockés, transportés par un prestataire, puis désinfectés et renettoyés dans la cuisine centrale. La consigne est facturée au consommateur entre 0,50 € à 1,50 €, selon le format. "On marge très peu. Le but n’est pas de gagner de l’argent avec la consigne, mais de ne pas en perdre. Dans le prix de la consigne, on intègre le coût de l’achat, la casse, le nettoyage et la logistique. Ce qui est sûr, c’est que le coût environnemental et sociétal est moindre qu’avec du plastique ou du carton", souligne le professionnel.

 

Une clientèle réceptive

De son côté, Sandrine Fourrier, à la tête de la cantine parisienne Couleurs Canal, en est arrivée à la même conclusion : "Cela fait dix-huit ans qu’on propose des produits bio à une clientèle sensible à l’environnement. On a toujours limité le packaging au maximum. On prêtait nos assiettes, nos plats. J’ai même offert des boîtes en plastique aux clients les plus fidèles, mais cela n’était pas très pratique. Alors quand Reconcil nous a démarchés avec son système d''emballages consignés, ça nous a tout de suite convaincus". La start-up propose en effet des contenants en polypropylène (un thermoplastique adapté aux produits alimentaires), consignés en échange de 2 €. "Nous n’avons pas encore trouvé de matériau biosourcé qui résiste au lavage. Mais le polypropylène offre plusieurs avantages : il est plus léger et moins fragile que le verre, empilable et moins onéreux à l’achat. Il peut être utilisé une bonne cinquantaine de fois avant d’être recyclé", indique Sofiane Hassaïne-Teston, le président de Reconcil. La start-up livre les contenants au restaurateur, puis les collecte en mobilité douce, deux fois par semaine, pour les laver à haute température. Un service facturé au restaurateur 25 centimes d’euros par contenant. "C’est le même prix que du jetable. Cela représente néanmoins un peu de logistique. Il faut stocker séparément les boîtes propres et sales, ça prend un peu de place", constate Sandrine Fourrier. Pour que la mayonnaise prenne auprès de la clientèle, la communication s’avère primordiale. La restauratrice et Reconcil ont ainsi expliqué leur démarche aux consommateurs. Résultat : chez Couleurs Canal, plus de 90 % des clients ont adopté la consigne.

#Consigne #Emballage #Snacking #VAE #DeveloppementDurable 


Violaine Brissart
Journal & Magazine
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par Carole Gayet
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