Un salarié doit bénéficier d'une pause repas

Publié le 24 mai 2018 à 12:45
"Je travaille depuis un an dans un bar-tabac. Je mange un sandwich rapidement quand je travaille aux heures des repas et je n'ai aucune indemnité ? Est-ce normal ?"


Non, ce n'est pas normal. Vous devez non seulement bénéficier d'une réelle pause déjeuner qui doit au moins avoir une durée de 20 minutes, et également d'un avantage en nature nourriture ou d'une indemnité compensatrice nourriture. En outre, cette pause repas - qui n'est pas prise car vous continuez à travailler - ne peut pas être décomptée de votre temps de travail.

Un salarié ne doit pas travailler plus de six heures d'affilée. En effet, l'article L3121-16 du code du travail prévoit que "dès que le temps de travail quotidien atteint six heures, le salarié bénéficie d'un temps de pause d'une durée minimale de vingt minutes". 

L'employeur peut faire coïncider cette pause avec celle du repas.Le temps consacré aux repas et aux pauses n'est pas considéré comme du travail effectif et doit par conséquent être décompté du temps de travail dans l'entreprise, mais à la condition que le salarié ne soit pas obligé de rester à la disposition de l'employeur sans pouvoir vaquer librement à ses occupations, comme le rappelle l'article L3121-2. Ce qui n'est pas votre cas. Ce temps de pause doit être considéré comme du travail effectif.

Au terme de l'article D3231-13 du code du travail, les employeurs des CHR ont l'obligation de nourrir gratuitement leur personnel ou de leur verser une indemnité compensatrice. C'est l'employeur qui choisit soit de nourrir ses salariés, soit de leur verser une indemnité, s'il ne peut ou ne veut pas fournir les repas. Dans les deux cas, ces avantages en nature, qui sont évalués à 3,457 € par repas depuis le 1er janvier 2018, doivent figurer dans le salaire brut afin d'être soumis à cotisations sociales. En ne remplissant pas cette obligation, votre employeur prend le risque d'un recours devant les prud'hommes de votre part pour réclamer le paiement de ces indemnités, mais surtout il risque un redressement de la part de l'Urssaf.

Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Commis Pâtissier H/F

78 - MARLY LE ROI

Le village Tomohiro 1 étoile au Guide MICHELIN recherche commis(e) pâtissier. Salaire compétitif. Recherche personne passionné(e) par la gastronomie créative. Organisé (e), Motivé (e) et désireux d'apprendre, venez faire vos armes aux côtés d'un chef étoilé. Distingué par les magazines français

Posté le 03 mai 2025

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

83 - HYERES

La VILLA SAINTE ANNE, hôtel*** et restaurant bistronomique, membre des Maîtres Restaurateurs, située sur l'île paradisiaque de Porquerolles dans le Var, recherche son/sa second(e) de cuisine pour compléter l'équipe de début mai au 02 novembre 2025. Vous êtes passionné(e)s, vous avez des convicti

Posté le 03 mai 2025

Serveur H/F

75 - PARIS 09

Le Café Drouot, une Brasserie incontournable dans le quartier depuis déjà 10 ans, récemment MÉDAILLÉ PARMIS LES MEILLEURS BISTROTS DE PARIS 2024, ici c'est une cuisine fait Maison traditionnelle Française avec une très belle terrasse d'angle bien fleurie qui offre une atmosphère de détente et print

Modifié le 03 mai 2025