Comment est indemnisé un salarié malade

Notre employé à eu un arrêt maladie de 1 mois, et a renouvelé 1 mois. Je ne comprends pas, nous allons devoir indemniser notre employé, alors qu'il ne travaille pas et sur quelle base ? Il a 20 ans d'ancienneté. A quoi servent la Sécurité Sociale et le régime de prévoyance auxquelles nous cotisons ? Et si cela dure, peut-on envisager le licenciement. Cela nous cause un préjudice, nous sommes un très petit établissement. Marie.

Publié le 06 avril 2018 à 12:12

Tout salarié justifiant d'une ancienneté d'un an dans l'entreprise et qui est en arrêt maladie pendant un certain temps bénéficie en plus des indemnités compensatrices de Sécurité sociale d'un complément de salaire versé par l'employeur dont le montant va dépendre de son ancienneté et de la durée de son absence.

 

Dans les cas d'arrêt de travail pour maladie non professionnelle et accident de trajet, les indemnités journalières de la Sécurité sociale et complémentaires de l'employeur sont versées après un délai de carence.

Le versement des indemnités de la Sécurité sociale débute après 3 jours de carence, soit à compter du quatrième jour de l'arrêt de travail. Celui des indemnités complémentaires par l'employeur débute après 7 jours de carence, soit à partir du huitième jour.

Le montant et la durée de l'indemnisation du salarié par l'employeur sont définis par l'article 29 de la convention collective nationale (CNN) des CHR du 30 avril 1997, qui prend en compte l'ancienneté du salarié et la durée de son arrêt de travail. Le complément de rémunération dû par l'employeur s'entend déduction faite des indemnités que l'intéressé perçoit de la Sécurité sociale et, le cas échéant, des régimes complémentaires de prévoyance.

 

Votre salarié a 20 ans d'ancienneté dans l'entreprise : la convention collective prévoit qu'il bénéficie du maintien de son salaire à hauteur de 90 % de son salaire brut pendant 60 jours et à hauteur de 66,66 % de son salaire brut pendant une nouvelle période de 60 jours.

Mais à partir du 91ème jour d'absence, l'employeur doit actionner le régime de prévoyance conventionnelle. En effet, celui-ci prévoit une garantie incapacité de travail permettant de verser au salarié des indemnités journalières complémentaires à celles de la Sécurité sociale. Le montant des indemnités est égal à 70 % du salaire brut limité à la tranche A (3 311 € pour l'année 2018), sous déduction des prestations brutes versées par la Sécurité sociale.

Concrètement, à partir du 8ème jour d'arrêt vous devez verser 90 % de son salaire brut déduction faite des indemnités journalières de sécurité sociale, et ce  pendant 60 jours, puis 66,66 % pendant 30 jours, puis vous actionnez le régime de prévoyance qui lui versera 70 % de son salaire brut à partir du 91ème jour.

Quant au licenciement de ce salarié malade, sachez que la maladie de ce dernier ne peut constituer un motif de licenciement. Mais les conséquences de cette absence maladie peuvent justifier un licenciement si l'absence désorganise l'entreprise et qu'il faut remplacer le salarié par une embauche en CDI. Il faut être très vigilant dans ce cas et je vous conseillerais alors d'avoir recours à un avocat pour ce type de licenciement.

Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

30 - CABRIERES

Nous recherchons un(e) SECOND(E) DE CUISINE dès maintenant. Nous sommes un hôtel 3* sur Cabrières à 13kms de Nîmes avec un restaurant traditionnel proposant une cuisine moderne et raffinée. Travail dans une très bonne ambiance familiale contact@hotel-lauriersroses.com 04.66.75.25.42.

Modifié le 04 mai 2024

Chef de cuisine H/F

92 - BOULOGNE BILLANCOURT

Restaurant près Roland Garros et Parc des Princes cherche son Chef mêlant les classiques de la cuisine traditionnelle mais n'ayant pas peur de les réinventer aimant travailler les produits frais et de saison. ouvert du lundi au vendredi en coupure. fermé we et jours fériés. 3 personnes en cuisine.

Posté le 04 mai 2024

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

Suisse

Hôtel Mont-Blanc 4' à Morges entre Lausanne et Genève recherche : - Sous-chef de cuisine H/F - Chef de partie H/F - Pâtissier H/F avec expérience. Possibilité de logement. 2 jours de congé par semaine, horaires en coupure et continu

Posté le 04 mai 2024