Retour d'expérience : "Nous avons repris un hôtel rural"

Ambérieux en Dombes (01) Durant les vingt dernières années, le département de l'Ain a perdu 40 % environ de son parc hôtelier classé. Marjorie et Magali Boulon ont néanmoins fait le choix de reprendre un établissement dans la Dombes. Récit.

Publié le 28 mai 2018 à 14:36
Magali Boulon est paysagiste, sa soeur, Marjorie, responsable de secteur dans la grande distribution. Mais du jour au lendemain, leur carrière bascule. "Il y a trente ans, nos grands-parents tenaient La Roseraie, un hôtel-bar situé à Ambérieux-en-Dombes, au nord de Lyon. On a appris que le fonds était en liquidation, l'établissement était fermé depuis six mois", raconte Magali. C'est le déclic : en septembre 2015, le duo décide de racheter le fonds de commerce pour près de 100 000 euros. "L'hôtel était aux normes, mais il nous aura quand même fallu trois mois pour mener à bien les différentes démarches administratives et les travaux", poursuit-elle. Au programme : peinture, électricité, réagencement du bar et des chambres, changement de literie, remise en état de la terrasse et des cinq terrains de boules… Soit un investissement de 50 000 €. "Les banques ne vous prêtent rien pour l'achat d'un fonds de commerce quand il s'agit d'une liquidation. En revanche, elles nous ont aidées pour les travaux", précise-t-elle.

L'établissement de sept chambres (à partir de 39 € la double) rouvre ses portes en janvier 2016. Les débuts sont difficiles. Sans publicité, il peine à se faire connaître. "Beaucoup de gens ne savaient même pas qu'on avait rouvert. C'est en raison de la retransmission des matchs de l'euro, en juin, que le bar a commencé à se faire une clientèle. Quant à l'hôtel, la première année s'est écoulée sans quasiment aucune réservation. Lorsque nous avons ouvert, les offices de tourisme avaient déjà bouclé leur catalogue, et puis nous avons eu des problèmes de site internet. Le site du précédent établissement, toujours en ligne, indiquait un numéro de téléphone qui ne fonctionnait plus, et notre site n'était pas bien référencé", déclare l'hôtelière.

Un apprentissage compliqué

Toujours positive, Magali Boulon estime que ce lent démarrage "n'était pas si mal" : "Cela nous a laissé le temps de nous mettre dans le bain". Les deux autodidactes doivent effectivement tout apprendre sur le tas : le bar-tabac, l'activité liée à la française des jeux, la presse et l'hôtellerie. "On perdait beaucoup de temps au début, faute d'organisation et de savoir-faire. Quand on nous commandait une mauresque au bar, on ne savait pas ce que c'était... Quand on devait faire les chambres, c'était compliqué. On ne savait pas bien faire les lits, ni dans quel ordre faire les choses – par exemple, passer l'aspirateur en premier ou en dernier", ajoute-t-elle.

Bouche-à-oreille, référencement sur les sites des offices de tourisme locaux, organisation de concerts ou de soirées cabarets, fermeture d'un hôtel dans un village voisin... Peu à peu, l'adresse finit par attirer une clientèle variée : ouvriers et commerciaux, touristes ou pèlerins se rendant à Ars… "L'hôtel sera plein tous les week-ends de mai à fin août, mais le reste du temps, c'est encore compliqué. Sans le bar-tabac, on ne s'en sortirait pas, admet Magali Boulon. On va donc travailler avec Expedia pour les soirs de semaine et essayer de se démarquer en proposant une hôtellerie plus écologique".

 Le duo, qui travaille 80 heures par semaine en moyenne, parvient à se verser un salaire : "Si on calcule le taux horaire, on n'est même pas au smic. Mais c'est gratifiant de voir l'évolution des choses. On a des clients très sympathiques, on rencontre plein de monde. On se lève et on est contentes d'aller travailler. Notre devise, c'est de ne pas désespérer, et de conserver le sourire, la politesse et la gentillesse".


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Publié par Violaine BRISSART



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