Télécharger l'application LHR-Emploi
Transmettre son entreprise à ses enfants est chose courante en hôtellerie, mais de femme en femme et sur cinq générations, c'est beaucoup plus rare. Marie-Caroline Raeth, fille de Marie-Odile Keller, qui vient de recevoir l'hôtel Beauséjour à Colmar en héritage en est très fière. Après des études de management et une spécialisation sur les enjeux énergétiques, la voilà aux commandes de ce charmant Logis de 40 chambres.
L'hôtel, "a été créé juste avant la Première Guerre mondiale", et fête donc ses cent ans cette année. Il remplaçait un ancien relais de poste. Le nouvel établissement se fait vite un nom car la cuisine y est bonne. "À 10 ans, j'aidais déjà ma mère en cuisine, raconte Marie-Odile Keller. Moi-même j'ai été chef en cuisine, mais je suis autodidacte." À la mort de son frère, elle se retrouve, à 21 ans, à la tête de l'hôtel avec 40 chambres et un restaurant à gérer. "J'ai appris vite, je n'avais pas le choix", affirme-t-elle. Propriétaire et chef en cuisine, elle se fait un nom localement. Elle intègre l'association des Dames cuisinières de France, qui lui confère la reconnaissance des principaux chefs étoilés. "Notre table était connue pour ses produits frais. Certains clients font, aujourd'hui encore, plusieurs kilomètres pour venir chez nous", souligne-t-elle.
La nouvelle génération aux commandes
Même si elle a passé la main, Marie-Odile Keller est toujours aux fourneaux au moins une fois par semaine, "histoire de surveiller la carte et d'initier [s]a fille aux secrets de chef". Pour la nouvelle propriétaire, il n'est pas question d'être en cuisine mais de la superviser "pour garder l'esprit maison". La jeune femme est très à l'aise comme manager, prenant plaisir à se retrouver patronne de cet hôtel sans l'avoir programmé. "J'ai l'impression d'avoir retrouvé mes racines", déclare-t-elle. Face à la concurrence - trois projets d'hôtels sont en cours à Colmar -, elle a décidé de donner un coup de jeune à l'établissement, en procédant par paliers. Une première tranche concernant la rénovation de neuf chambres vient de s'achever (après celle réalisée par sa mère en 2004). La mission est confiée à Didier Knoll, architecte décorateur parisien, rencontré sur le salon Maison et Objet, "qui a compris notre demande, avec des chambres que nous voulions modernes mais discrètes, sans trahir notre personnalité", détaille Marie-Caroline Raeth.
Pour cette première tranche de neuf chambres dont huit chambres et une junior suite, Didier Knoll a créé "les chambres dans un style sobre et actuel, dans l'esprit de la maison Keller : un hôtel jardin de centre- ville, qui représente un endroit où l'on se sent bien et où le temps s'arrête", ajoute la nouvelle propriétaire. Les nouvelles chambres, lumineuses, dégagent une certaine douceur avec une couleur grisée que l'on retrouve dans les tissus et sur les coffrages en bois de chêne vieilli qui enchâssent l'écran de télévision façon Mondrian. "J'ai voulu donner cette impression de lenteur qui vient pour beaucoup de la qualité de l'accueil de la famille. Et pour la tonalité des chambres, je me suis inspiré de la ville de Colmar, de ses colombages et ses façades de couleur", explique l'architecte, qui a respecté à la fois le budget et les délais.
Les jeunes dirigeants ont adhéré aux Logis et à Citotel, mais mettent en avant leur identité en tant qu'hôtel Beauséjour. "45 % de nos réservations en ligne sont faites en direct", précise Stéphane Rousset, le gendre de Marie-Odile Keller, avec 75 % de taux d'occupation. Cinq générations plus tard, l'art d'accueillir le client se perpétue toujours au Beauséjour.
L'hôtel, "a été créé juste avant la Première Guerre mondiale", et fête donc ses cent ans cette année. Il remplaçait un ancien relais de poste. Le nouvel établissement se fait vite un nom car la cuisine y est bonne. "À 10 ans, j'aidais déjà ma mère en cuisine, raconte Marie-Odile Keller. Moi-même j'ai été chef en cuisine, mais je suis autodidacte." À la mort de son frère, elle se retrouve, à 21 ans, à la tête de l'hôtel avec 40 chambres et un restaurant à gérer. "J'ai appris vite, je n'avais pas le choix", affirme-t-elle. Propriétaire et chef en cuisine, elle se fait un nom localement. Elle intègre l'association des Dames cuisinières de France, qui lui confère la reconnaissance des principaux chefs étoilés. "Notre table était connue pour ses produits frais. Certains clients font, aujourd'hui encore, plusieurs kilomètres pour venir chez nous", souligne-t-elle.
La nouvelle génération aux commandes
Même si elle a passé la main, Marie-Odile Keller est toujours aux fourneaux au moins une fois par semaine, "histoire de surveiller la carte et d'initier [s]a fille aux secrets de chef". Pour la nouvelle propriétaire, il n'est pas question d'être en cuisine mais de la superviser "pour garder l'esprit maison". La jeune femme est très à l'aise comme manager, prenant plaisir à se retrouver patronne de cet hôtel sans l'avoir programmé. "J'ai l'impression d'avoir retrouvé mes racines", déclare-t-elle. Face à la concurrence - trois projets d'hôtels sont en cours à Colmar -, elle a décidé de donner un coup de jeune à l'établissement, en procédant par paliers. Une première tranche concernant la rénovation de neuf chambres vient de s'achever (après celle réalisée par sa mère en 2004). La mission est confiée à Didier Knoll, architecte décorateur parisien, rencontré sur le salon Maison et Objet, "qui a compris notre demande, avec des chambres que nous voulions modernes mais discrètes, sans trahir notre personnalité", détaille Marie-Caroline Raeth.
Pour cette première tranche de neuf chambres dont huit chambres et une junior suite, Didier Knoll a créé "les chambres dans un style sobre et actuel, dans l'esprit de la maison Keller : un hôtel jardin de centre- ville, qui représente un endroit où l'on se sent bien et où le temps s'arrête", ajoute la nouvelle propriétaire. Les nouvelles chambres, lumineuses, dégagent une certaine douceur avec une couleur grisée que l'on retrouve dans les tissus et sur les coffrages en bois de chêne vieilli qui enchâssent l'écran de télévision façon Mondrian. "J'ai voulu donner cette impression de lenteur qui vient pour beaucoup de la qualité de l'accueil de la famille. Et pour la tonalité des chambres, je me suis inspiré de la ville de Colmar, de ses colombages et ses façades de couleur", explique l'architecte, qui a respecté à la fois le budget et les délais.
Les jeunes dirigeants ont adhéré aux Logis et à Citotel, mais mettent en avant leur identité en tant qu'hôtel Beauséjour. "45 % de nos réservations en ligne sont faites en direct", précise Stéphane Rousset, le gendre de Marie-Odile Keller, avec 75 % de taux d'occupation. Cinq générations plus tard, l'art d'accueillir le client se perpétue toujours au Beauséjour.
Publié par X. S.
Commentaires
