Le Vice Versa invite au péché dans la capitale
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Le nouvel établissement de la Compagnie hôtelière de Bagatelle a été imaginé selon le concept des 7 péchés capitaux.

'Chambre luxure' : des papiers peints ourlés de dentelles noires sur un fond rose satin, en harmonie avec les appliques. Au-dessus du lit, une photo suggestive et sur la moquette un laçage symbolique.

Dans la réception du Vice Versa, c'est le paradis : ailes d'ange en abat-jour, nuage en volute au plafond qui tourne autour d'angelots en stucs, lampes derrière des rideaux de mousseline blanche, têtes de licorne blanche en guise d'appliques, fauteuils en poils de chèvre blanc.

'L'envie' est suggérée par des objets précieux : lampes panthère, pouf paquet cadeau, moquette au sol avec son collier de perles fines illuminé par des leds.

'La colère' est mise en scène au moyen d'une patère en forme de couteau plantée dans le mur, de chaises avec des fourches en guise de dossier en ferronnerie et de nombreux motifs de pistolets et de tableaux taggés au mur.

'L'orgueil' est représenté par des objets en or comme ses appliques en forme de couronnes au mur, la reproduction d'un temple grec où siège une Aphrodite, entre deux colonnes, et sa chaise en velours bleu roi.

'La paresse' est symbolisée par le papillon comme cette chaise qui en prend la forme et par des coloris champêtres rose et vert amande.

'La gourmandise' est illustrée par des dossiers en forme de desserts aux goûts fraise et vanille, des lampes appliques en forme de théière.

Dans la chambre 'avarice' on trouve un papier peint au motif de mur de pierres ou de billets de banque et des matériaux bruts comme de la toile de jute sur le lit.
La Compagnie hôtelière de Bagatelle ouvre le Vice Versa, rue de la Croix Nivert, un boutique-hôtel dédié aux 7 péchés capitaux. Dessiné par la créatrice de lingerie Chantal Thomass, il est mis en scène par l'architecte Vincent Bastie avec le soutien de Pierre Martin Roux, coordinateur-animateur du projet, et garant de la Compagnie. "L'idée nous a été suggérée par Chantal Thomass, mais c'est en réalité une création à trois", précise Pierre Martin Roux. L'hôtel s'ouvre dans un décor théâtral : "On rentre dans l'hôtel comme on rentre au paradis", déclare Pierre Martin Roux. Il est concentré dans un univers de blancheur. Au sous-sol, c'est l'enfer, avec ses petites mosaïques noires et rouges et ses diablesses peintes au mur. Puis, tous les péchés capitaux, de la luxure à la gourmandise, sont déclinés, chacun reconnaissable aux couleurs et aux objets qui les caractérisent.
À chaque étage son péché capital
Le thème de la luxure à l'étage le plus élevé est aussi le plus demandé depuis l'ouverture. Tout y est rose et noir. Au 5e étage, la paresse est symbolisée par le thème du papillon. Au 4e étage, c'est le temple de l'envie avec ses papiers peints sur lesquels on a reproduit les objets du désir : chaussures de chez Louboutin, valises Vuitton, etc. Au 3e étage, l'or ou le bleu des rois pour symboliser l'orgueil. Au 2e étage, la colère se décline en rouge et noir, avec tous ses symboles tels que la tête de mort. Au 1er étage, on est dans l'avarice. Les teintes sont sobres et naturelles. Enfin, au rez-de-chaussée, la 'chambre gourmandise', avec son lit rond et ses couleurs bonbons se prolonge avec la salle de petit-déjeuner réalisée sur le même modèle. Mais pour Pierre Martin Roux, c'est aussi un hôtel du futur : le check in se fait sur iPad et un 'Honesty Bar' laisse le client libre de régler sa consommation en partant.
Un investissement de 2,6 millions €
Les travaux ont duré neuf mois, et ont représenté un investissement de 2,6 m€, "10 000 € en décoration uniquement pour la chambre", explique le directeur général, Stéphane Moreau. Pour des questions d'emplacement et de gestion, la Compagnie a opté uniquement pour le classement 3 étoiles, et n'emploie qu'une dizaine d'employés pour 37 chambres. Acheté murs et fonds, dont 50 % en fonds propres, l'entreprise a réalisé un investissement immobilier dans un quartier où la clientèle d'affaires et de salons est importante. Elle réalise aussi ses objectifs : " racheter deux hôtels par an et en faire des boutiques hôtels thématiques", déclare Pierre Martin Roux. Le patron de la Compagnie, Robert Zolade, lui a laissé carte blanche, "mais valide tout" pour s'assurer de la rentabilité de ses investissements.
Évelyne de Bast |
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