Hôtellerie : en France, le taux d'occupation moyen a été divisé par deux en 2020

Paris (75) Le Baromètre des performances hôtelières en France, du cabinet In Extenso, vient d'être publié. Ses résultats sont mauvais, crise sanitaire oblige. Ainsi, en 2020, le RevPAR des établissements ouverts et fermés a reculé de 55 % et le taux d'occupation moyen a chuté de 52 %. Toutefois, les spécialistes n'ont pas peur de l'avenir ; ils parlent même d'opportunités à saisir.

Publié le 08 février 2021 à 13:27

C’est une année sinistrée pour l’hôtellerie française. En 2020, la crise sanitaire a paralysé le secteur. Confinements, périodes de couvre-feu, touristes absents et clientèle d’affaires en effectif réduit ont engendré un RevPAR des établissements, ouverts et fermés, en recul de 55 %. Quant au taux d’occupation moyen, il a été divisé par deux. Tels sont quelques-uns des constats du Baromètre des performances hôtelières en France, que le cabinet In Extenso - Tourisme, culture & hôtellerie (TCH) vient de publier. Même la bonne saison estivale, en particulier sur les littoraux et en régions, ne permet pas de redresser la barre. La Côte d’Azur, par exemple, accuse une baisse de 65 % de RevPAR en 2020. Elle se retrouve juste derrière Paris, dont le RevPAR recule de 74 % par rapport à 20219. La capitale souffre. Le baromètre In Extenso fait état d’une occupation moyenne de 13 % en décembre 2020 dans l’hôtellerie parisienne, contre 71 % en 2019. Et côté tarifs, le prix moyen à Paris, qui atteignait 145 € HT en décembre 2019, est à 118€ HT un an plus tard.

 

“Une reprise en 2024 pour le haut de gamme”

Dans un tel contexte, auquel s’ajoutent les incertitudes de la crise sanitaire, difficile de se projeter. Olivier Petit, associé chez In Extenso TCH, évoque néanmoins “une reprise en 2023 pour les hôtels économiques et en 2024 pour le haut de gamme”. Deux années assorties de deux événements de taille, en France : la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux Olympiques en 2024. D’ici là, il faut s’adapter, faire preuve de flexibilité, anticiper les réponses à de nouveaux besoins de la part des clients. De quelle façon ? “En misant sur le digital, le développement durable ou encore en proposant de nouvelles offres face à la généralisation du télétravail”, suggère l’économiste Béatrice Guedj, responsable recherche & innovation chez Swiss Life Asset Managers France.

Quant à ceux qui redoutent une décote des établissements, Frédéric Josenhans n’y croit pas. Le président et directeur de Grape Hospitality Group & France Hostels reconnaît que les financements, plus difficiles à obtenir, font diminuer le nombre d’acheteurs. “Mais les actifs ne sont pas bradés”, confirme Olivier Petit. Le consultant parle d’opportunités. De surcroît “avec des banquiers à l’écoute, si stratégie et projection d’un projet hôtelier diluent la prise de risque”, complète Jean-Baptiste Martin, co-fondateur et directeur de Suitcase Hospitality. Seul bémol : “Quid de la rentrée de septembre ?”, s’interroge Olivier Petit. En particulier à Paris, où l’offre hôtelière ne cesse de grossir, “alors que la demande sera encore molle, sans la clientèle internationale”. Le consultant craint alors “une guerre des prix”. Mais qui dit baisse ou tassement des tarifs, dit aussi plusieurs mois, voire années, avant de retrouver les valeurs de 2019.

 

InExtenso Hôtellerie


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Publié par Anne EVEILLARD



Commentaires
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RP RR

mardi 9 février 2021

'Un renouveau de l'hôtellerie rurale' ???
Les campagnes ont moins 'morflé' que les villes comme Paris, mais comment peut-on parler de renouveau alors que la restauration a été fermée 7 mois sur les 12 derniers ? Pratiquement aucun étranger. Tous les ponts de Mai perdus.
La photo de ce monsieur est-elle appropriée ?
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Anne EVEILLARD

mardi 9 février 2021

Toutes les études (In Extenso, KPMG...) convergent vers un même constat : celui d’une saison estivale “à deux vitesses”, entre “le désert parisien” et le rebond dû à la tendance ‘consommer en France’, observé sur les littoraux, à la campagne et à la montagne.
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RP RR

mardi 9 février 2021

Rebond pour la saison estivale : oui. Nous avons heureusement bien travaillé cet été.
Mais rebond et renouveau ne signifient pas la même chose.
Et ce rebond aura été de courte durée: on a sauvé les meubles, c'est tout.
Nous avons perdu 100 au printemps, récupéré 50 sur les 5 mois où il a fallu 'cravacher' avec des protocoles compliqués, porter le masque non-stop, et des clients pas toujours rigoureux dans les gestes barrières. Et nous avons reperdu 50 en novembre - décembre.
La perte du printemps est toujours là. Et elle est énorme. Et les assurances ne méritent pas confiance.
la perte du début d'année 2021 (jusqu'à quand cette 'congélation' ?) s'accumule.
Notre secteur, toutes 'filières' confondues, ne se porte pas bien. Mis à part peut-être MacDo ?
Il n'y a pas de renouveau. Paris et d'autres secteurs sont encore plus sinistrés que d'autres.
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Anne EVEILLARD

mardi 9 février 2021

Je vous renvoie au 2e paragraphe de cet article qui nuance parfaitement bien la légende de la photo :
Dans un tel contexte, auquel s’ajoutent les incertitudes de la crise sanitaire, difficile de se projeter. Olivier Petit, associé chez In Extenso TCH, évoque néanmoins “une reprise en 2023 pour les hôtels économiques et en 2024 pour le haut de gamme” (...) Quant au cas de Paris, vous ne faites que confirmer ce que dit In Extenso : La capitale souffre. Le baromètre In Extenso fait état d’une occupation moyenne de 13 % en décembre 2020 dans l’hôtellerie parisienne, contre 71 % en 2019...

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