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Des goûts et des couleurs, le bistrot comme une vocation

Café - Bar - Discothèque - mardi 11 octobre 2016 14:14
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Eus (66) Alexia Swinnen a quitté son vie d'antiquaire en Belgique pour reprendre un établissement dans un petit village. L'affaire a trouvé sa clientèle et la propriétaire dit y avoir gagné "une qualité de vie absolument unique".



Attablés à la terrasse du bistrot Des goûts et des couleurs, à Eus (Pyrénées-Orientales), les derniers touristes du mois de septembre profitent de la douceur des températures et de la vue spectaculaire sur le Canigou, surnommé la montagne sacrée des Catalans. Alexia Swinnen apporte sa touche d'harmonie à ce tableau, circulant avec son sourire et sa vitalité entre les tables pour servir les clients. Dans ce département à la fois rural et frontalier, où les cafés ont plutôt tendance à baisser le rideau, la jeune femme a fait le choix de reprendre le bistrot perché dans ce petit bourg de 400 habitants que les locaux désignent comme "le village le plus ensoleillé de France". Un choix qui peut paraître à contre-courant, mais qu'Alexia Swinnen ne regrette pas : "J'ai décidé de quitter la Belgique pour m'installer ici il y a une quinzaine d'années et j'ai abandonné mon ancienne vie d'antiquaire. J'ai donc ouvert ce bistrot de pays en 2006, pratiquement sans aucun moyen, dans un local désaffecté."


Une activité saisonnière malgré des habitués locaux

Pourquoi un bistrot ? "Il n'y a pas beaucoup de choix quand on veut créer une entreprise par ici et même si c'est un peu compliqué, l'affaire marche bien, répond Alexia Swinnen. D'ailleurs, j'ai tout de suite eu une clientèle locale qui représente aujourd'hui 30 % de la fréquentation du bar."

Ce qui lui ne permet pourtant pas d'aller au delà d'une grande saison estivale. Le bistrot fonctionne ainsi à plein de début avril jusqu'à mi-octobre, puis uniquement les week-ends à rallonge. La propriétaire ne cache d'ailleurs pas les difficultés à rentabiliser une telle affaire : "Je m'étais donné trois ans pour pouvoir vivre de mon activité et j'y suis arrivée. Je ne partais pas avec de très grandes ambitions mais plutôt dans l'idée que je saurais me satisfaire de peu... Si j'avais voulu faire du business, je serais restée dans le Nord où j'aurais gagné au moins trois fois plus qu'ici." D'un autre côté, la jeune femme se réjouit de profiter désormais à Eus d'une "qualité de vie absolument unique".

Une qualité qui se retrouve sur une carte proposant essentiellement de la petite restauration - salades, croque-monsieur… - mais avec le parti pris de travailler en circuit court et avec des produits locaux. On trouve notamment sur l'ardoise des bruschettas à base de fromage du Conflent et, bien évidemment, le pichet de vin rosé local.


Francis Matéo
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par la Rédaction de l'Hôtellerie-Restauration
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