Nice Cat's Café : une reconversion qui ronronne

Ann Monier, chimiste dans l'environnement, a troqué sa tenue de laborantine contre celle de cuistot et ouvert son bar à chats, le Nice Cat's Café, à Nice, en novembre dernier. "Je n'ai rien inventé, explique-t-elle. De nombreuses structures de ce type existent au Japon, en Chine, en Corée du Sud, en Thaïlande et ouvrent dans les capitales européennes : Vienne, Londres, Paris... Mon but est d'apporter du bonheur aux gens, de lutter contre la morosité ambiante avec un lieu où ils pourraient se détendre autour d'un thé ou d'une petite restauration. Je sais par expérience que l'animal peut être un vecteur. J'ai donc monté un projet."

Nombreux soutiens

Le projet a fédéré : des donateurs via la plate-forme de financement participatif kisskissbankbank, une agence de communication qui a offert ses services, la propriétaire du local qui le lui loue "pour rien", des artistes pour la décoration du lieu, la Société de défense des animaux (SDA) pour les éventuelles adoptions... Et dans ce lieu cosy doté de 18 couverts, les clients viennent savourer un thé et une pâtisserie maison ou la cuisine simple et gourmande d'Ann Monier.

À l'ardoise, une formule à 9,50 € et un plat du jour à 12 €. Le commerce équitable, le bio et le locavore sont privilégiés "par cohérence". Les quatre chats résidents, s'ils sont la principale valeur ajoutée de l'établissement, ne sont pas des attractions. "Ils vont et viennent comme ils veulent et peuvent à tout moment se replier dans leur 'appartement privatif'." Seule à tenir l'affaire, Ann Monier aimerait prochainement offrir à une personne en reconversion la possibilité de la rejoindre dans l'aventure, en cuisine.