L'Hôtellerie Restauration No 3426 - page 15

15
6ˆ Œ LuKMUJZM
Œ
Hôtellerie
Le mieux vivre ensemble au cœur des préoccupations
de l’Anephot
MONTARGIS
œ
Lors du
30
e
congrès de l’Association
nationale des écoles privées
d’hôtellerie et de tourisme,
quelques chefs d’établissement
ont partagé les initiatives prises
pour fédérer les professeurs et
les élèves.
L
e congrès de l’Anephot, du 26 au
28 novembre derniers à Montargis,
a proposé une table ronde
intitulée : Mieux vivre ensemble, entre
professeurs et élèves. Plusieurs chefs
d’établissement ont échangé sur ce sujet.
À Nantes,
Jean-Philippe Thoiry
est
à la tête de l’ensemble scolaire Sacré-
Cœur, qui regroupe depuis un an deux
collèges et un lycée. Il a travaillé sur la
mutualisation et l’harmonisation des
pratiques pédagogiques et éducatives.
“La gestion est assurée par une même
équipe et pilotée par moi,
déclare-t-il.
Si cette aventure est un projet commun,
chaque établissement garde sa spécificité.”
En septembre, il y a eu un coup d’essai
avec une prérentrée sur deux jours. Les
élèves se sont réunis la première journée
pour
“apprendre à se connaître”,
avant
de rejoindre le lendemain leur lycée ou
collège respectifs.
Serge Lemaire
, chef d’établissement
du lycée Notre-Dame de Saint-Méen-
le-Grand (35), estime qu’
“il faut quitter
les lieux”
pour bien s’intégrer.
“Nous
avons une demi-journée de prérentrée
commune avec une sortie à l’extérieur.”
De son côté,
FlorenceMaulin
, chef
des travaux du lycée de Boulazac (24), a
réglé le problème que constituait le fait
de rentrer plus tôt que les autres :
“Les
professeurs du CFA et du lycée de la CCI
Dordogne sont rentrés le 25 août au lieu
du 28. En contrepartie, ils auront les
ponts. Les deux objectifs : faire se côtoyer
les enseignants et formateurs des matières
générales et d’hôtellerie-restauration.”
Le lycée et le CFA organisent également
une journée d’intégration (d’ordre sportif
ou culturel). La formule plaît et sera
augmentée
“à trois par an”.
L’établissement périgourdin a aussi
initié aussi un trophée des classes.
“Tout
au long de l’année, les jeunes sont notés
sur le respect du règlement intérieur,
l’investissement dans les projets, etc.,
détaille Florence Maulin.
Ce n’est pas
une compétition. Au contraire, cela les
valorise, ils se sentent impliqués en
classe.”
Enfin,
Didier Koenig
, directeur du lycée
Saint-Gilles à Fontiville (37), s’est attelé à
“libérer du temps”.
Ainsi, l’heure de cours
est passée à 50minutes, soit 40minutes
dégagées chaque jour.
“Les professeurs
me disent ce qu’ils vont faire de ce capital
temps : certains s’en servent pour mettre
en place des cours de soutien, le professeur
d’anglais en profite pour faire lamise en
place en anglais en travaux pratiques.
Nous avons désormais deux oraux
blancs au lieu d’un, etc.”
A contrario,
Jean-Philippe Thoiry a lui augmenté
l’heure de cours de 50 à 75 minutes.
Ce qui lui a permis de dégager une
heure par semaine pour rassembler les
professeurs :
“Je récupère toutes les heures
de pondération pour initier des projets
communs.”
H. B.
Lors du congrès de l’Anephot, plusieurs chefs d’établissement ont partagé leurs expériences pour
‘Mieux vivre ensemble, entre professeurs et élèves’.
Être cuisinier sur les mers
œ
Outre les navires de croisière, d’autres types
de bateaux embauchent, même s’il n’est pas
facile de décrocher un poste.
I
l n’y a pas que sur les bateaux de croisière que l’on a besoin
de cuisiner sur les océans. On mange aussi à bord des porte-
conteneurs, des cargos ou autres navires marchands. Difficile
pourtant de décrocher un emploi d’hôtelier sur ces bâtiments :
si les postes sont nombreux, les armateurs privilégient les
employés philippins, qui cumulent les compétences de
marin et d’hôtelier, avec des prétentions salariales moindres.
Pourtant, des chasseurs de têtes pistent au coup par coup, en
Europe, des perles rares capables de faire tourner des unités de
restauration en mer.
Cuisinier-pâtissier de formation,
StéphaneBrieff
a rallié en
octobre dernier un nouveau poste : un navire poseur de câbles en
mer d’Andaman, au large de la Birmanie.
“En 1996, j’ai fait l’école
maritime duHavre où j’ai décroché le certificat de formation
maritime hôtelière, une équivalence du bac pro reconnue par la
marine marchande. J’ai toujours voulu voyagermais j’ai d’abord
travaillé à terre.”
Après une base-vie dans le désert algérien pour
Sodexo, il rejoint une barge motorisée qui pose des pipelines au
large des côtes d’Afrique de l’Ouest : “
Nous étions 300 à bord.
L’ambiance était toujours rock’n’roll avec l’obligation d’employer
aumoins 50%de locaux, surtout en restauration.”
Plus tard,
un recruteur l’envoie sur un bateau de support pour plongeurs
sous-marins :
“J’étais intendant. J’organisais les commandes, le
nettoyage quotidien des cabines. Il y avait cinq repas par jour
à préparer. Les marins sont de gros mangeurs. Je prévoyais
600 grammes de viande par jour et par personne”,
explique
Stéphane Brieff qui estime indispensable d’avoir une sérieuse
expérience à terre avant d’espérer embarquer.
FRANÇOIS PONT
TRAVAILLER EN MER EN CINQ QUESTIONS
Les salaires ?
Le salaire minium est aumoins le double de celui pratiqué à terre, nourri-logé-blanchi, plus
des primes et les assurances privées (santé, retraite). Travail 7 jours sur 7, douze heures par jour, mais avec
alternance entre unmois d’activité et unmois de repos payé à 100%.
Les inconvénients ?
La routine :
“Elle est l’ennemi du cuisinier”,
estime Stéphane Brieff.
Les avantages ?
Outre les salaires, la solidarité à bord entre de multiples nationalités est vécue comme
une expérience humaine valorisante.
La carrière ?
Au-dessus du Campboss (intendant), il faudra revenir à terre comme superviseur, logisticien
ou formateur.
Les compétences ?
“L’excellence des profils gastronomiques est recherchée car la nourriture est le seul
plaisir à bord. Aucun écart sur l’hygiène et la sécurité n’est possible. Avec un seul ravitaillement mensuel,
les compétences de gestionnaire sont essentielles”
, liste Stéphane Brieff.
Porte-conteneurs, cargos ou autres navires marchands disposent d’un
important service de restauration.
Le lycée du Sacré-Cœur
sollicité pour le Dîner des
chefs à Marseille
Le 2 décembre dernier, les élèves
de première année BTS, mention
complémentaire accueil réception et
mention complémentaire sommellerie du
lycée hôtelier du Sacré-Cœur à Saint-
Chély-d’Apcher (48) se sont rendus à
l’Intercontinental Marseille-Hôtel Dieu
pour servir les 150 convives du Dîner des
chefs.
Organisé par l’association Sucré-salé,
ce repas s’est déroulé en même temps
qu’une vente aux enchères pour récolter
des fonds au profit de la Fondation
Ronald McDonald qui construit ou
aménage des appartements autour des
hôpitaux pour loger les parents d’enfants
malades. La somme de 120 000 € a été
réunie grâce à la vente aux enchères. La
prochaine édition du Dîner des chefs se
déroulera à Toulouse.
Les élèves du lycée Sacré-Coeur à Saint-Chély-
d’Apcher (48) posent avec le chef 3 étoiles
Arnaud Donckele
.
LA BRIGADE
Cyril Attrazic
, Chez Camillou,
91328O 9&6%'ìI Jìeì
Sébastien
Bras
Aì )ì 959)8Aì %+9-30)ìI Jìeì
Gérard Cabiron
,
Cabiron Boutiques
Sergio Calderon
,
Sommelier le
959)8Aì %+9-30)ìI Jìeì
Didier Coly
,
378)7Aì %6-7ìeì
Arnaud Donckele
, La
%+9)ì(T36Aì %-28O 634)>ìI Jìeì
Dimitri
Droisneau
,
LaVillaMadie, Cassis (13)
Lionel Levy
,
Alcyone,Marseille (13)
Jacques Marcon
,
Régis et Jacques
%6'32Aì %-28O 322)8O0)O 63-(ìI Jìeì
Michel Portos
, LeMalthazar,Marseille
I Jìeì
Jean-Luc Poujauran
, Paris
Franck Seguret
, Le Clos des Lys,
Perpignan (66)
1...,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14 16,17,18,19,20,21,22,23,24,25,...32
Powered by FlippingBook