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Snacking & Pizza
Food truck à la campagne :
“Le camion, c’est ma cuisine”
Soucieux de ne pas délaisser leur vie de famille, Matthieu
Gunther et Katia Poulain ont décidé de se lancer sur les routes
pour assurer cinq services par semaine.
“N
ous avons choisi de vivre à la campagne, de travailler ensemble sans
négliger notre vie de famille.”
Après un an de recherches pour reprendre
un restaurant classique,
Matthieu Gunther
et
Katia Poulain
ont
opté pour un food truck, baptisé Le Circuit. Ils ont racheté une camionnette,
anciennement crèche mobile, et l’ont transformée en cuisine : grill, quatre feux,
four, frigo...
“Le camion, c’est ma cuisine”,
explique le chef. Matthieu Gunther a
fait ses études en Bretagne et au lycée de Chamalières (CAP et BEP). Il a passé
quinze ans aux fourneaux, dont sept en Suisse, où il a fini comme sous-chef avec
une trentaine de personnes sous ses ordres. Avant de l’assister, Katia Poulain
avait créé une entreprise de couches lavables pour bébés.
“Nous sommes très
complémentaires”,
disent-ils.
Ticket moyen à 10 €
L’investissement total ne dépasse pas 40 000 €. Une étude de marché a été réalisée
et les contacts ont permis de trouver les lieux de stationnement. Ils sont tous
dans des villes moyennes et des villages : Saint-Yorre, zone industrielle de Cusset,
Chateldon, Paslières... Le ticket moyen est de 10 €. Côté cuisine, le duo propose
une offre classique de hamburgers avec des steaks de bœuf charolais hachés à la
demande. Une bière artisanale complète l’offre des boissons. Le camion tourne
deux midis et trois soirs par semaine pour l’instant. Le couple peut aussi répondre
aux demandes des particuliers pour des fêtes de famille, des anniversaires, voire
des mariages.
“Avec ma cuisine, je peux tout faire. Nous ne nous limitons pas aux
hamburgers.”
PIERRE BOYER
Retrouvez Le Circuit en vidéo :
ou flashez ce QR code
Matthieu Gunther
et
Katia Poulain
travaillent à deux et tout se fait dans le camion, sauf la plonge.
L’aventure a commencé à la mi-août.
Le pizzaïolo de Rossopomodoro Nice arrive en seconde place au mondial de la pizza à Naples
Les 2 et 3 septembre derniers
s’est déroulée la 13
e
édition du
championnat mondial de pizza
à Naples (Italie), organisée par
l’association Pizzaiuoli Napolitani. En
tout, ce sont 50 pizzerias dumonde
entier, 170 pizzaïolos et une douzaine
de grands chefs italiens qui s’étaient
donné rendez-vous. Dans la catégorie
Pizza Napoletana (pizza napolitaine),
Vincenzo Capuano
, pizzaïolo
de Rossopomodoro Nice (06) et
représentant la France, a remporté
la seconde place. Pour fêter le retour
de son champion, l’enseigne - qui a
ouvert son premier établissement
français à Nice en juin dernier - a offert
à tous ses clients le 19 septembre un
‘apeROSStivo’, avec dégustation de
spécialités napolitaines.
Meatballs,
la boulette bien pensée
LILLE
Laureen et Didier Marquer sont des
précurseurs. Il y a douze ans, ils ouvraient le
premier restaurant de burgers dans la ville.
Ils misent désormais sur un nouveau
concept ludique et convivial.
P
our
Laureen
et
DidierMarquer
, les boulettes sont
le prochain best-seller de la cuisine
“contemporaine et
urbaine. Elles ont pour l’instant encore lamême image
que le burger il y a quinze ans : un plat populaire et plutôt
bas de gamme. Mais nous voulons montrer qu’elles valent
beaucoupmieux. Elles sont goûteuses, exotiques ou classiques,
et elles plaisent à tout âge”,
explique Didier Marquer.
Son épouse et lui avaient déjà eu du flair, il y a douze ans,
en ouvrant le Basilic Café, premier restaurant à burgers
de Lille. Cette fois, ils ont passé six mois à peaufiner le
concept et à mettre au point les recettes de sept boulettes
tirées des cultures dumonde (köfte, crevettes, fallafels,
viande hachée…), d’une dizaine de sauces (tomate, aux
champignons, satay, mayonnaise maison…) et de six
garnitures (frites, polenta, courgettes vapeur…).
“Nous avons
eu les recettes traditionnelles”,
se réjouit LaureenMarquer,
qui prépare sauces et boulettes avec des produits frais
exclusivement, comme elle le faisait déjà pour les burgers.
Formule à volonté à 19,50 €
Les prix s’étalent de 5,50 € à 13,50 € selon le nombre et
la qualité des boulettes choisies, sans oublier la boulette
du jour. Le concept joue sur le côté ludique et convivial :
on assemble comme on veut boulettes et sauce, et on les
partage, comme des tapas. Une formule à volonté à 19,50 €
est proposée tous les soirs. Les créateurs du Meatballs ont
aussi pensé à ceux qui préfèrent manger autre chose : trois
soupes d’inspiration asiatique, deux salades et un burger,
souvenir du Basilic Café, sont toujours à la carte.
De l’ancien restaurant, il ne reste plus rien. Le Meatballs
présente un décor plus sombre et urbain, avec un mur
peint par l’artiste roubaisien
Guillaume Caron
et une
vaisselle en émail blanc signée
MarieMichielssen
pour
Serax Collection. Et plus de couverts qu’au Basilic Café :
60 à l’intérieur et autant en terrasse car
“le prix moyen
est inférieur, donc il faut plus de volume”,
explique Didier
Marquer. Il est aussi possible de commander à emporter
sur internet. Le Meatballs est ouvert sept jours sur sept,
avec un brunch le samedi et le dimanche midi.
EMMANUELLE COUTURIER
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Kristin Frederick
Après Le Camion qui fume,
Pop-corn bar et Freddie’s Deli,
l’Américaine lance son petit-
()62-)6ìì %6-7ìBì92ì'32')48ì()ì
cuisine rapide chinoise.
K
ristin Frederick
fourmille d’idées.
En 2011, cette Américaine, pionnière
du mouvement de la street food en
France, a fait le buzz en ouvrant son food
truck, Le Camion qui fume, à Paris. Ont
suivi, en juillet 2013, une sandwicherie à
l’américaine, Freddie’s Deli (XI
e
), puis en
octobre, un bar à pop-corn dans le centre
commercial Aéroville, à Roissy-en-France
(95). Elle a popularisé ces trois emblèmes
des États-Unis (le burger, le sandwich et
le pop-corn) en version rapide, avec le
même objectif : une cuisine de qualité et
minute. “
C’est la clé du succès
”, souligne-
t-elle.
Pleine de ressources, Kristin Frederick
travaille actuellement sur un autre
projet : Huabu (qui signifie ‘Chinatown’
en mandarin). Le premier emplacement
de ce concept de cuisine chinoise ouvrira
“
au 67 rue du Faubourg Poissonnière
[Paris, IX
e
] début 2015”
, confie celle qui
a vécu toute son enfance dans le quartier
de Chinatown à Los Angeles - d’où le clin
d’œil. Chez Huabu, on trouvera un long
comptoir avec une quinzaine de plats
chinois (poulet à l’orange, poulet Kung
Didier
et
Laureen
Marquer
ont
créé un concept
de boulettes
bistronomiques.