Gamine, elle en rêvait… et elle l'a
fait ! En 2008, l'année de ses 40 ans, Valérie Cristina est devenue chef de cuisine, chez elle, après
avoir travaillé quelques années chez les autres.Les repas dominicaux avaient tout
déclenché. À table, en famille, chez la Mère Paule à Tarare (Rhône), elle s'intéressait
déjà au contenu de son assiette mais aimait davantage jeter un oeil en cuisine
pour voir "comment tout cela se faisait".
Et elle écoutait avec émotion son arrière grand-mère lui parler de ses
parents qui, jadis, avaient tenu un restaurant à Amplepuis.
Cuisinière alors ? Pas encore, car
ses parents y opposent un veto formel. Là voilà donc commerciale pour une
maison d'édition (de livres gourmands, bien sûr), puis employée dans un cabinet
d'architecture, avec BTS à la clé, avant d'ouvrir une boutique d'arts de la
table…Puis, vient enfin le déclic. Valérie
Cristina part travailler dans l'hôtellerie en Tunisie, revient faire des extras
en région parisienne, passe deux ans à Montpellier avant de s'installer tout
près de là où elle a grandi, À Saint-Romain-de-Popey (Rhône). Elle y achète le Restaurant
2 la gare où elle ne tarde pas à drainer une clientèle d'habitués.
"Un
acte de d'amour"
"Cuisiner
est un acte d'amour", considère-t-elle. Elle a fait de cette formule une
profession de foi. "Ma vie, c'est mon
travail", ajoute Valérie Cristina qui, après avoir du céder son affaire, la
rachète en juin 2016 avec, après travaux, un premier service le 1er octobre.
Entre-temps, elle a fait la rencontre
décisive d'Olivier Couvin (MOF de la
brigade de Paul Bocuse) qui l'a guidée.
Heureuse alors ? À n'en pas douter pour celle qui "attache de l'importance au dressage des plats et à la qualité des
produits" et "cuisine avec passion
pour que les clients soient heureux". Les clients ? Parfois une
cinquantaine par service, qu'elle assume au piano tandis qu'Élodie Bernillon et Aurélien Rubio sont ses parfaits
ambassadeurs en salle. "Avoir un jour un
Bib Gourmand, c'est un rêve", murmure-t-elle. Un rêve ? Et pourquoi
pas après tout ?
Publié par Jean-François MESPLÈDE
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jeudi 22 juin 2017