L'intervention, le 2 février dernier à Paris, du professeur Peter Tarlow à l'initiative du GNI-Synhorcat, était instructive sur l'image que les Américains ont de la France. L'Hexagone est devenu dangereux à leurs yeux. Un constat bien sûr excessif, mais, quelle que soit leur destination, les touristes ont droit à la sécurité.
Si le risque zéro n'existe pas, de nouveaux comportements doivent toutefois apparaître. La gestion de crise dans les lieux qui accueillent des touristes en fait partie. On l'a vu le 3 février au Carrousel du Louvre, puisque les militaires attaqués ont immédiatement réagi et les équipes de sécurité, comme les forces de l'ordre, ont su rassurer les touristes, tout en les confinant. Pour un spécialiste de la sécurité, c'est tout simplement être professionnel.
Tous les acteurs de la filière du tourisme savent aujourd'hui qu'ils ont un rôle à jouer, en appréhendant différemment la sécurité. Il y a quelques années, l'organisme Umih Formation s'était attelé à la problématique des physionomistes et des portiers des clubs et discothèques. Cette fois, le centre de formation du GNI-Synhorcat, l'Asforest, a choisi de présenter, avec un ancien membre du Raid, des modules dédiés aux hôteliers et aux restaurateurs, pour détecter les risques, les limiter voire les éviter. La thématique sécuritaire est une nécessité, au même titre que l'hygiène ou le protocole.