TVA : l'Umih 38 affiche son mécontentement

Grenoble (38) L'antenne iséroise du syndicat a organisé à Grenoble une réunion d'information sur la TVA, le 4 novembre. Comment faire pour maintenir la pérennité des établissements ? L'inquiétude était réelle.

Publié le 12 novembre 2013 à 10:56
Se coiffer d'un chapeau rouge et protester, il en a été un peu question, lundi 4 novembre lors de la réunion sur la TVA organisée par l'Umih 38. Autre suggestion : acheter des tracteurs pour manifester. "N'oublions pas que la révolution française est partie de Vizille", a glissé Laurent Gras, président du syndicat isérois. Le mécontentement était perceptible. Le président a promis d'en faire état auprès des instances nationales. Mais l'objectif de l'Umih 38 était aussi de souffler des bonnes solutions. Et Laurent Gras d'expliquer : "Dans le contrat d'avenir que nous avions signé avec l'État, nous nous étions engagés à baisser de 3 % nos prix. Ils ont bien baissé. De 2,94 % selon la Cour des comptes. Mais cette réalité a totalement échappé au consommateur. Il va falloir être particulièrement astucieux pour qu'au 1er janvier, nous ne nous fassions pas traiter de voleur." La profession est en effet appelée à participer à l'effort collectif en appliquant trois points de TVA supplémentaires. Sur le papier, l'équation semble simple : il suffit d'appliquer ce nouveau taux.

Parler en hors taxe

"Le consommateur n'est pas fou, il sait qu'il va y avoir des répercussions. De quoi aurions-nous peur ? D'appliquer ces trois points supplémentaires ? À nous d'expliquer aux clients", a avancé Luc Magnin, président des établissements saisonniers de l'Umih 38. Pascal Barthélémy, président des hôteliers du syndicat isérois a renchérit : "La TVA, ce n'est pas nous qui la modifions. C'est l'État qui l'impose. Nous sommes obligés de l'appliquer. La clientèle d'affaires récupère la TVA, cela ne devrait donc pas lui poser de problème. À nous de l'expliquer aux clients et de parler au maximum en hors taxe." Reste que l'exercice est difficile. Car il est pour l'heure interdit d'afficher ses prix hors taxe : tout doit apparaître en TTC uniquement. "Nous devons anticiper en proposant des menus différents. Un menu chasse un peu plus cher par exemple. En janvier, les augmentations passeront un peu plus en douceur", indique Laurent Gras.

Des salariés doublement touchés

La suggestion fait débat car, chacun le sait, le plat du jour à plus de 10 € passe mal. Il faut donc jongler, trouver des astuces, en un mot mettre à plat son offre pour mieux rebondir, dès à présent. La pérennité des établissements en dépend. L'équation est simple. Pour 500 000 € de chiffre d'affaires, les trois points de TVA supplémentaires représentent 13 636 €. Si le professionnel ne répercute pas cette hausse de TVA, il faudra l'imputer sur son bilan déjà très difficile à équilibrer. Ce n'est plus possible. Autre difficulté : le dialogue social dans l'entreprise. La prime TVA, directement liée à sa baisse en 2009, devrait être logiquement supprimée. "Et si l'on rajoute la refiscalisation des heures supplémentaires, nos salariés vont être doublement perdants", a souligné Luc Magnin. La grogne sociale guette, les suppressions d'emploi aussi. "Je vous encourage à mettre très vite tout le monde autour de la table pour expliquer la réalité des choses", a conclu Laurent Gras.

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Publié par Nathalie RUFFIER



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