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L'initiative revient à Christian
Navet, co-président général de l'Umih Paris IDF et à Bernard Gasq, président de la Fédération des chambres syndicales
des Buralistes de la Région de Paris-IDF, Oise et Seine-Maritime. Les
buralistes sont, en quasi-totalité, adhérents à la Confédération nationale des
buralistes. Plus de la moitié d'entre eux a également une activité café, brasserie,
restaurant ou hôtel. Le rapprochement
proposé par les deux organismes franciliens ne concerne que la partie CHR ;
les établissements pouvant alors bénéficier de nouveaux services et avantages,
comme la réduction Sacem. « C'est un
aspect pratique important, explique Christian Navet, mais nous voulons et devons aussi, aujourd'hui, afficher une image d'union
forte face aux pouvoirs publics »
qui insiste sur l'importance de maintenir les commerces de proximité sur
le terroir et le rôle essentiel des TPE dans l'équilibre social. Des
buralistes, dont le Contrat d'Avenir signé avec l'Etat en 2004 pour compenser
les pertes de chiffre d'affaires dues à la hausse très forte des taxes sur le
tabac expire en novembre. Alors que le gouvernement met la pression sur la
santé, de nouveaux lieux de vente apparaissent : « Nous sommes, par notre statuts, des préposés de l'Etat avec des
obligations précises. Or, de nouveaux points de ventes, comme les Monop'Station, sont soumis à des règles beaucoup moins contraignantes » déplore Bernard Gasq. Celui-ci affirme également que le paquet
neutre, obligatoire à partir du 1er janvier 2017, va « déstabiliser le marché ». L'organisation
est très en colère contre la Française des Jeux qui évoque la possibilité
de mettre des points de vente chez Fleuri'Jet, dans les Galeries Marchandes. « En
1976, se souvent Bernard Gasq, au lancement du Loto, mon père, qui était
lui-même buraliste, sortait un franc de sa poche et proposait à des habitués de
miser la même somme sur le ticket à deux francs. C'était, disait-il en
rigolant, son offre de lancement. Le Loto a construit son succès grâce à
notre réseau. Nous attendons un minimum de respect ». Situation compliquée, donc, pour le secteur ,confronté par ailleurs au développement du tabac
de contrebande. Concernant la revente (revente du tabac par des CHR qui ne sont
pas buralistes), un recensement des points de vente est actuellement en cours à
la demande des douanes.
Publié par Sylvie SOUBES
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