Première affaire : accomplir son rêve peut vite tourner au cauchemar

Alençon (61) Ouvrir son propre restaurant était le rêve d'Elodie Blottière. Mais la jeune femme, pourtant professionnelle, va devoir faire face à de nombreux aléas. C'est grâce à beaucoup d'énergie et de volonté qu'elle s'en est sortie aujourd'hui.

Publié le 07 septembre 2015 à 12:11

Ancienne élève de l'école hôtelière de Granville (50) et d'Hérouville Saint-Clair (14), Elodie Blottière a fait un parcours chez Accor avant d'entrer dans le groupe Flo. A Lorient (56), elle redresse les chiffres de l'Hippo. Après deux ans de bons et loyaux services, elle revient en Normandie pour prendre la direction d'une… parfumerie. Une « opportunité qui vous plonge dans une gestion des plus rigoureuses. Il y avait entre 45 000 et 50 000 produits référencés ». Mais ce n'était qu'une étape pour « accomplir » un rêve : ouvrir son restaurant. Elle visite plusieurs établissements sur Alençon avant de s'arrêter sur un coup de coeur : les murs de pierre, d'une pizzéria en liquidation. Elle monte le dossier avec l'aide de la CCI. La jeune femme a les pieds sur terre. Jusque là tout va bien. La voici chez elle, mais les difficultés commencent avec les travaux rénovation, qui se compliquent et s'allongent dans le temps. « Je prenais du retard sur mon prévisionnel et ça dépassait le budget fixé. J'ai dû faire des coupes, modifier mes choix. Heureusement que j'avais les services de la CCI d'Alençon qui me conseillait sinon je ne sais pas comment j'aurais fait. » Mai 2014, après trois mois, c'est enfin l'ouverture. Le cadre et le nom de l'établissement, L'Atelier, rend hommage au travail de son père artisan. 48 places, une atmosphère coquette, et une volonté de travailler les produits frais uniquement. « Ca a bien démarré, mais dès le mois d'août, j'ai eu des soucis avec un chef qui ne s'adaptait à ce que je lui demandais. » La jeune femme est au four et au moulin. Sa vie personnelle s'en ressent et elle va très vite se retrouver seule à tout assumer. « Ca été très dur, je devais être partout. J'ai heureusement fini par trouver un chef, Nathan Muller, avec qui j'allais pouvoir travailler. C'est quelqu'un que je connaissais alors que m'étais toujours promis que je ne travaillerais pas avec un ami ! ». L'Atelier propose une petite carte simple mais efficace, avec une formule du jour. « Je fais les achats avec mon chef. J'ai établi une sorte de semainier, en s'appuyant toujours sur la saison. Il y a les entrées de la semaine, les plats de la semaine, etc. Pour que ça fonctionne, je pense qu'il faut que vos valeurs se ressentent dans l'assiette ». Le ticket moyen est de 10 euros à midi et à 21 euros sur les deux repas. Mais la qualité de l'assiette ne suffit pas, il faut aussi se faire connaître. « J'ai fait faire des flyers et tous les jours, je vais voir des entreprises. J'y vais au culot. Je me présente, j'explique ce qu'on fait. Je vais chercher le client ». C'est beaucoup d'énergie et de temps, mais le porte-à-porte donne ses fruits. Les chiffres se redressent après quelques ajustements des ratios. « Le midi, ça va, mais le soir reste compliqué. Il faut fidéliser, donner aux gens l'envie de revenir à d'autres moments ». Le dimanche, L'Atelier ouvre seulement pour les événements privatifs. Il se situe actuellement à la 13ème place sur 67 sur Tripadvisor*. On le plébiscite pour sa gentillesse et sa qualité. Le cauchemar est derrière.

*Le 7/9/2015


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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francois-xavier FAUVARQUE

jeudi 1 octobre 2015

et oui il faut aller chercher le client, de plus en plus de restaurant font aussi appel à un commercial, je crois que former des commerciaux en restauration ou en hôtellerie est indispensable et être son propre commercial c'est encore mieux bon courage

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