À Nice, Myriam Kournaf insuffle son art de l’hospitalité à l’Hôtel du couvent

Nice (06) Fille d’hôteliers et forte d’un parcours international, la directrice de l'hôtel niçois façonne ce lieu chargé d’histoire avec exigence, sensibilité et humanité. Elle incarne l’âme de ce couvent transformé en écrin d’hospitalité contemporaine.

Publié le 12 mai 2025 à 14:35

Fille d’hôteliers, née à la Mamounia – mythique hôtel de Marrakech où ses parents dirigeaient l’établissement – Myriam Kournaf revendique une passion précoce pour l'hôtellerie : "J’y ai fait mes premiers pas. J’ai été élevée dans les hôtels jusqu’à mes 18 ans. Ça  forge une vision, une sensibilité.” Une sensibilité qui ne l’a jamais quittée, notamment lorsqu’elle part travailler pour Francis Ford Coppola au début des années 2000. “L'avoir en direct, c’est incroyable ! C’est un génie, mais aussi une personne très humaine.”  Elle travaille alors dans la jungle du Bélize, dans la réserve de Mountain Pine Ridge Forest, où le réalisateur a ouvert un lodge. “J’y vivais un mois par trimestre. Il fallait gérer des vétérinaires, des jardiniers… C’était une immersion totale. Je partais travailler à cheval le matin.”

 

Un parcours singulier

Revenue en France, elle prend la direction du pôle hôtellerie du groupe Caravelle et contribue à fonder 2L Collection puis s’attelle au développement du groupe. “Je suis passée de la culture maya au travail place des États-Unis à Paris”, s’amuse Myriam Kournaf.

Puis c’est à Nice qu’un nouveau chapitre s’ouvre. Myriam Kournaf rencontre Valéry Grégo en 2002, au Beau Rivage à Nice. Un "coup de foudre professionnel ". Elle sait qu’elle fondera une maison avec lui, tôt au tard. Lorsqu’en 2014, le maire de Nice, Christian Estrosi, présente le site du couvent, la direction du projet s’impose naturellement. Myriam Kournaf en devient la cheville ouvrière, à la fois gardienne du lieu et stratège de son renouveau. Valéry Grégot, entrepreneur et financier, est celui qui rend tout possible. "On regarde dans le même sens, on voit les mêmes choses, on se comprend d’un coup d’œil”, explique l’hôtelière.

 

Un projet hôtelier hors du commun

Dix ans plus tard, l’Hôtel du couvent est une réalité. Un écrin rare, avec une herboristerie, une boulangerie installée à l’emplacement de celle des Sœurs, un partenariat avec une ferme, un service de majordome pensé pour les séjours longs et les familles. Exit les télévisions dans les chambres. "Il faut sentir ce lieu, le comprendre. On a gardé l’âme du couvent. On a voulu une atmosphère cohérente, respectueuse, avec des équipes qui partagent cette philosophie", explique Myriam Kournaf. L'hôtel, qui a ouvert il y a dix mois, dispose de 88 chambres, dont la moyenne atteint 45 m², et des suites qui dépassent les 300 m². Cinq d’entre elles disposent d’une cuisine, un atout discret mais apprécié, notamment pour les personnalités en séjour prolongé.

Rien n’a été laissé au hasard. Jusqu’à la création d’un poste de brand manager, confié à Fanny Carel, garante de l’harmonie de chaque détail : fleurs, musique, madeleine du check-in ou typographie des cartes. "Il y a une magie ici, une fierté d’y travailler. On a recruté des personnes capables de ressentir cette identité. " La gouvernante générale, Edwige Français, joue un rôle central dans cette culture de l’accueil. Tout est pensé pour que le client se sente "accompagné, sans jamais être envahi. On doit être là sans être là".

L’établissement cultive un équilibre entre exigence hôtelière et ouverture locale. Près de 60 % de la clientèle des espaces de restauration vient de la région. Les chambres affichent un prix moyen avoisinant les 750 € HT. Une clientèle majoritairement loisirs, composée à 45 % d’Américains, 30 % de Français et une part significative de Britanniques.

Sur le terrain, Myriam Kournaf est partout, attentive au moindre détail, animée par le goût du service et le respect des équipes. "Un hôtel, c’est la réplique de notre société. On y retrouve tous les corps de métier. Chacun est un maillon. J’ai besoin de toute mon équipe, c’est la clé." Femme de terrain, mais aussi de conviction : "Je fais ce métier parce que j’aime faire plaisir. J’aime les gens, qu’ils soient clients ou collaborateurs."

Mère d’un garçon de six ans, elle revendique aussi une forme d’équilibre : "Mon fils fait partie de ma vie, c’est mon équilibre. C’est une chance et un privilège de vivre ici. Tous les jours, je regarde les détails des lieux." Chaque geste compte, chaque regard construit l’esprit du Couvent. Plus qu’un hôtel, un manifeste de l’hospitalité selon Myriam Kournaf.

>> Plus d'info sur le parcours de Myriam Kournaf en suivant ce lien. 


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Publié par Romy CARRERE



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