L'Hôtellerie Restauration No 3413 - page 12

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ÉVIAN
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Après une importante rénovation, l’établissement centenaire a rouvert ses portes. L’occasion de se repositionner sur le marché
du haut de gamme.
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Le groupe hôtelier monte d’un cran son niveau de valorisation et poursuit son développement, avec 22 établissements supplémentaires
depuis le début de l’année.
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Son p.-d.g., Olivier Carvin, a ouvert le 17 mai dernier son premier 5 étoiles, l’hôtel Jules César à Arles, redécoré par Christian Lacroix.
L’hôtel Royal
retrouve de sa superbe
© GUILLAUME DE LAUBIER
Une nouvelle stratégie et une organisation renforcée pour
Maranatha
L
e groupe Danone a confié la rénovation
de l’hôtel Royal d’Évian (74) à
François
Champsaur
, architecte d’intérieur, et
François Châtillon
, architecte en chef
des bâtiments historiques, déjà
en charge de la réfection du palais
Lumière dans la ville thermale.
Soixante-dix millions d’euros ont été investis pour
repositionner cet hôtel centenaire sur le marché haut
de gamme.
Une première phase, achevée en 2013, a permis de
réhabiliter le restaurant Les Fresques. Le pari était
particulièrement ambitieux puisqu’il fallait conserver
le patrimoine de ce bâtiment datant de 1909, et les
fresques d’origine du plafond, créées par
Gustave
Jaulmes
. La seconde étape de travaux, qui vient
de se terminer, s’est étendue à l’ensemble du
bâtiment. Le rez-de-chaussée a été redessiné,
la moitié des 150 chambres et suites que compte
l’hôtel a été restaurée et modernisée.
Au sixième étage, jusque-là destiné aux séminaires
et conventions, sept nouvelles suites de 90 à 207 m
2
(pour la suite royale) ont été créées.
Nouvelles technologies
Un nouveau centre de conférence, d’une capacité
totale de 800 personnes (1 200 m
2
), en rez-de-jardin,
a été construit. Cette rénovation a aussi été l’occasion
d’introduire les nouvelles technologies pour le
confort des clients.
“La prochaine tranche, prévue l’an
prochain, visera à réhabiliter le reste des chambres”,
explique
Laurent Roussin
, directeur général du
Royal. L’hôtel sera ainsi entièrement rénové et pourra
se lancer sur le marché concurrentiel, sur le bassin
lémanique, du 5 étoiles.
FLEUR TARI
P
our Maranatha, la rénovation
de l’hôtel Jules César, à Arles
(13) et rouvert le 17 mai
dernier, sous la direction du
couturier et designer
Christian
Lacroix
, est emblématique. Racheté
en 2013, cet établissement lui
permet d’entrer dans la cour des
grands et de définir son nouveau
modèle de développement :
des hôtels emblématiques de
centre-ville revalorisés grâce à un
vrai projet de décoration. Selon
son p.-d.g.,
Olivier Carvin
, il
s’agit d’un
“vrai challenge pour
Maranatha”.
Le groupe a fait appel
à une cinquantaine d’investisseurs
particuliers ou institutionnels,
pour un investissement minimum
de 100 000 €.
“Nous promettons
une rentabilité sur la création de
valeur proche de 7 % au bout de sept
ans. L’investissement total s’élève à
2,8 M€ pour l’acquisition, 5,5 M€
de travaux - réalisés à hauteur de
1 200 € le m
2
. Nous avons établi
que l’activité moyenne devrait être
de 65 % à l’année avec un prix
moyen de 165 €. Cet été, le prix
moyen a atteint 290 € pour un taux
d’occupation de 80 %, ce qui est
encourageant.”
150 M€ investis en 2014
Dans le sillage du Jules César,
d’autres hôtels vont être rénovés
par des designers célèbres, comme
l’hôtel Astor à Paris (128 chambres),
repris en juillet, et le Mas des herbes
blanches à Joucas (84), racheté
au printemps. Depuis le début de
l’année, Maranatha a donc investi
150M€ pour se porter acquéreur de
22 hôtels, de catégorie 3 à 5 étoiles.
Quatre établissements parisiens
(dont le Regina Opéra, le Trianon
gare de Lyon et le First Paris
tour Eiffel) ont été financés par un
emprunt de 15M€ et par le fonds
Finotel, qui a levé 25M€. Les
principaux indicateurs d’activité pour
2014 suivent la même progression.
Le chiffre d’affaires est passé de
29M€ en 2013 à 71 M€ cette année,
et les effectifs atteignent aujourd’hui
1 000 personnes.
“Je regarde les
opportunités. Il y en a beaucoup en
France”
, souligne Olivier Carvin.
Sonmodèle économique reste le
même : de très bons emplacements
et des structures moyennes (plus
de 40 chambres). Pour muscler le
réseau, un ancien cadre dirigeant
d’Accor a été recruté (son arrivée
devrait être officialisée très
prochainement).
“Il fallait
nous structurer également sur le plan
de la gestion”,
déclare Olivier Carvin,
“fier d’incarner le made
in France”
.
CATHERINE AVIGNON
La rénovation
de l’hôtel
Royal a été
réalisée
avec la
participation
des
monuments
historiques.
Une chambre de l’hôtel Jules César, à Arles, redécoré par l’Arlésien
Christian Lacroix
.
Hôtel Royal Évian
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