L'Hôtellerie Restauration No 3413 - page 2

Journée de
Avant de dégainer...
L’édito L’actualité/
A
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Najat Vallaud-Belkacem
:
à l’effort de développement
Allez, soyons fous et osons cettequestion : combiendenotes circulent
enFrance,par jour et enmoyenne,dans nosministères,quel que soit le
Gouvernement ?Si quelqu’unavait unchiffre, ce serait bienqu’il le livreà
notre connaissance.Cela renforcerait sansdoute lanotiondepépinières
d’idées.
Mais toutes ces idées sont-elles bonnes àmettre sous les
projecteurs ?
Undoutem’envahit.Tropde voixdiscordantes tuent ledébat,
aussi intéressant soit-il.Jepensenotamment à cette information selon
laquelleBercy envisagerait dedéréglementer lesdébitsdeboissons.Avant de
crier au scandale, lapremièrequestionà seposer, c’est comment leministère
de l’Économieet des Financespourrait-ilmodifier le codede la santépublique
sans l’aide interministérielle ?Pourmémoire, le codedesdébitsdeboissons,
qui régit les licences IV, aétéabrogépour intégrer le codede la santépublique
en2003.Toutequestion relativeà cedomaine impliquegénéralement
plusieursdépartements comme l’Intérieur, laJusticeet bien sûr laSanté.
En2008, le rapportAttali‘pour la libéralisationde la croissance française’
n’avait pas soulevé cettepossibilitédedéréglementation, alorsque les taxis et
d’autresprofessions réglementées étaient déjàdans le collimateur.
La France est crispée parce que l’économie est au point mort. Cessons
de crier au loup et concentrons-nous sur les vrais problèmes.
Neperdons
pas notreénergieà commenter uneprose incertainealorsque,dans lemême
temps, certainesmesuresqui seprécisent seraient bienplus néfastespour
nosprofessions.
AndréMarcon
, leprésident des chambresde commerce
et d’industrie (et frèrede
RégisMarcon
, chef triplement étoiléqui est sans
doute l’undesprofessionnelsde la restaurationqui s’est leplus engagédans la
transmissiondes savoir-faireauprèsdes jeunes cesdernières années), estime
que la cured’austéritédemandéepar
Emmanuel Macron
aux institutions
consulaires va
“condamner 30000places en apprentissage”.
Quidalorsde
l’annonceduGouvernement qui a répété vouloir relancer lespolitiques en
faveur de l’apprentissage ?Sur ce sujet, oui, l’alertedoit êtredonnée.
SYLVIE SOUBES
1
L’HôtellerieRestauration :
En
mars 2012, l’Éducation nationale et les
organisations professionnelles ont signé
un accord cadre pour mieux collaborer
ensemble. Qu’en est-il de cet accord
aujourd’hui ? Quelles sont les actions
entreprises ?
Najat Vallaud-Belkacem
:
Avec cet
accord, le ministère et les représentants
des professions se sont engagés à mener
une réflexion commune et à entretenir un
dialogue sur les métiers et les diplômes,
à améliorer l’information des jeunes
et des familles, à mettre en place une
concertation permanente sur l’offre de
formation et à développer la formation
tout au long de la vie. La déclinaison
en cours de l’accord cadre signé entre
le ministère et tous les représentants
des professions de l’hôtellerie et de la
restauration - y compris de la restauration
collective - doit permettre de mieux
coordonner l’action que nous engageons
en faveur d’une sensibilisation de tous les
acteurs aux différents métiers de ce secteur
d’activité et d’une meilleure information
des jeunes. J’attends une évaluation de ses
retombées et je pense que cet accord cadre
peut être orienté vers la mise en œuvre
du parcours individuel d’information,
d’orientation et de découverte dumonde
économique et professionnel que nous
allons mettre en place. Ce qui est important
dans ce parcours, c’est qu’il va permettre
d’opérer des liens entre l’école et la vie
réelle, entre ce que l’on apprend, par
exemple en sciences de la vie et de la terre,
et l’utilisation de ces connaissances dans les
activités professionnelles, par exemple dans
la restauration.
2
Le pourcentage d’enseignants
techniques qui n’ont pas eu d’expérience
en entreprise augmente chaque
année, ce qui appauvrit le niveau de la
formation. Y a-t-il une réflexionmenée
œ
La ministre de l’Éducation nationale souhaite recruter
de nouveaux enseignants dans le secteur de l’hôtellerie-
restauration et augmenter de 50 % le nombre d’apprentis dans
les établissements scolaires.
œ
Autre chantier en cours : la mise en œuvre, pour les élèves,
du parcours individuel d’information, d’orientation et de
découverte du monde économique et professionnel.
PROPOS RECUEILLIS PAR HÉLÈNE BINET
E
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œ
Depuis sa participation à la grande conférence sociale de
juillet dernier, l’Éducation nationale est engagée dans le plan
de relance de l’apprentissage porté par le président de la
République et le Gouvernement.
D
ans le cadre de la journée de
mobilisation pour l’apprentissage
qui se tenait le 19 septembre à
l’Élysée sous l’autorité du président de
la République,
François Hollande
,
la ministre de l’Éducation nationale,
Najat Vallaud-Belkacem
a présenté
les engagements de son ministère pour
le développement de l’apprentissage.
La ministre a, d’ores et déjà, engagé
la communauté éducative dans ce
mouvement. Elle a ainsi adressé une
instruction aux recteurs leur demandant :
- de faire du développement de
l’apprentissage une stratégie prioritaire
pour contribuer à l’objectif de
60 000 apprentis en 2017 ;
- de mettre en place dans les
établissements, avant les choix
d’orientation, une journée d’information
sur les métiers, en réservant une place
particulière pour l’apprentissage ;
- d’intégrer les formations en
apprentissage dans l’admission post-
bac (APB) et l’Affelnet (procédure
informatisée d’affectation des élèves par
internet), afin que l’offre en apprentissage
soit visible par tous les jeunes et leur
famille au moment des choix décisifs.
Le ministère engage par ailleurs une
expérimentation avec huit branches
professionnelles (dont l’hôtellerie-
restauration) pour rénover le processus
d’élaboration des diplômes. En
concertation avec le ministère du
Travail, de l’Emploi, de la Formation
professionnelle et du Dialogue social,
il est par ailleurs convenu d’instaurer
pour les apprentis les mêmes droits que
les lycéens et étudiants en termes de
représentation et d’accès à des services
socioculturels (logement, culture etc.).
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