Coronavirus : comment l'hôtellerie se prépare à accueillir du personnel soignant
Suivre les commentaires Poser une question
Ajouter un commentaire Partager :
Dans sa dernière allocution télévisées, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé que les hôtels pourraient être réquisitionnés pour accueillir le personnel soignant. Laurent Duc, président de l'hôtellerie française de l'Umih et président d'Umih 69, fait le point. .
![Dans le Rhône, constate Laurent Duc, 22 hôtels se sont déjà portés volontaires. Dans le Rhône, constate Laurent Duc, 22 hôtels se sont déjà portés volontaires.](/journal/salon-concours-syndicat-association/2020-03/img/laurent-duc.jpg)
Dans le Rhône, constate Laurent Duc, 22 hôtels se sont déjà portés volontaires.
L'hôtellerie est-elle prête ?
A partir du moment où les conditions et gestes barrières sont respectées, l’hôtellerie fonctionne. Nous sommes prêts à recevoir le personnel soignant mais aussi l’armée, tous ceux qui seraient délocalisés. En revanche, l’Umih demande que les établissements concernés deviennent aussi prioritaires pour les masques, le gel et les gants, car ils ne doivent pas devenir des lieux de circulation du virus et c’est aussi nécessaire pour protéger les équipes qui seront sur place. Nous avons 106 bureaux départementaux qui sont en train de faire l’inventaire des établissements volontaires. Nous en avons déjà recensé 22 dans le Rhône sur les 220 que compte le département.
Accueil
A la réception, il faut mettre une bande de confidentialité 'sanitaire', que le personnel soit muni de masque, de gants, que l'utilisation du gel soit systématique. On peut aménager par exemple sur les comptoirs une protection en plexy. L'utilisation de l'ascenseur doit se réduire à une personne à la fois (et peut-être deux si ils partagent la même chambre). Les gestes barrières doivent signaler et effectif dès l'accueil et dans tout l'établissement.
La chambre, lieu privé
Nous, nous n’avons pas à rentrer dans la chambre. Le contrat ‘hôte/lieu’, c’est une location temporaire où on n’élit pas domicile, par lequel on autorise expressément l’hôtelier à rentrer dans la chambre. En d’autres termes, c’est un lieu privé dans lequel l’hôtelier peut entrer une fois par jour pour faire le ménage mais à qui on peut, durant la location, interdire l’accès.
Nettoyage de la chambre
La blanchisserie industrielle continue de fonctionner. Les serviettes, les draps, les couettes sont lavées à 70° et les repasser à 120 et 140°. Le processus industriel détruit tous les virus. Bien sûr, ceux qui ont leur propre blanchisserie devront veiller aux bonnes températures de nettoyage et à ne surtout pas bourrer les machines. Dans le contexte de la crise, les draps ou les serviettes ne seront sans doute pas nettoyer tous les jours. Les conditions d’accueil et de service doivent être adaptées à la situation.
Repas
Pas de petit déjeuner en salle, c’est déjà prévu par l’arrêté. En revanche, on peut déposer le plateau de petit déjeuner devant la porte de la chambre et la personne à qui il est destiné le remettra aussi devant la porte. Si les gens doivent se nourrir à d’autres moments, la vente à emporter et la livraison fonctionne.
Droit de retrait du personnel
Il n’y a pas en l'état de droit de retrait, dès lors que toutes les mesures d’hygiène sont réunies.
#coronavirus #virus #covid19 #umih #hotels #requisition #LaurentDuc
Sylvie Soubes |
Derniers commentaires
Comment répartir les pourboires
À lire : Éloge du service en salle, valeurs et décryptage d'un métier de la restauration - Nouvelle édition augmentée
Tarte au fenouil et myzithra
Le repos hebdomadaire
Comment concilier entretien et environnement ?