Le 13 juillet en fin d'après-midi, le
ministre des Affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault,
a réuni une cinquantaine de professionnels et partenaires du tourisme. L'Euro
2016 terminé, le comité d'urgence économique pour le tourisme veut établir
un bilan. L'événement sportif a été porteur. En
région, l'hôtellerie affiche une hausse de chiffre d'affaires de 15%. Les hôtels
situés dans les villes hôtes ont été quasiment complets les soirs de match. Paris, dont les performances ont été très affaiblies
par les attentats de 2015, reste en recul mais le Quai d'Orsay mise sur la
campagne de promotion à destination des pays représentant plus de 80% des
séjours internationaux en France actuellement en cours. Paris étant la porte d'entrée
de la destination France pour beaucoup, la capitale en bénéficiera
inévitablement. A la veille du 14 juillet, l'optimisme était donc revenu après un
début d'année poussif car les prévisions sont
« bonnes » pour l'été. « Les arrivées aériennes sur les dix
premiers jours de juillet ont augmenté de 11% en région » souligne le
Quai d'Orsay. Devant la presse, Jean-Marc
Ayrault insiste sur les enjeux. « Le
tourisme est un secteur industriel à part entière » qui offre « des
débouchés professionnels pour les jeunes ». La « mobilisation doit être constante. (…) pour que la France demeure
la première destination touristique mondiale » et « c'est l'affaire de tous ». Jean-Marc Ayrault demande désormais aux acteurs du tourisme de travailler à une mise en avant par
segment. Christophe Laure, président
des établissements de prestige de l'Umih, qui assiste à la réunion, reconnaît
la nécessité de rassurer le tourisme d'affaires dont les contrats se « prévoient entre un et trois ans à l'avance »
et représente 1/3 des nuitées à Paris, 15% sur l'ensemble de la France. Pour le
président du GNI, Didier Chenet, également
présent mercredi, si l'Euro 2016 a effectivement permis de redorer un peu l'image
de la France, les grèves et les manifestations ont entaché durablement des territoires
comme Nantes. Le 'petit mieux' constaté doit être "consolidé". On sait
malheureusement aujourd'hui que les paramètres sont à nouveau bouleversés, même
si l'accueil de 100 millions de visiteurs étrangers en 2020 demeure l'objectif
à atteindre.
Publié par Sylvie SOUBES
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