Après le 14 juillet à Nice, les premiers engagements

Nice (06) Des mesures proposées par les élus locaux à celles retenues par Emmanuel Macron, en visite lundi sur la Côte d'Azur, une première phase d'aide aux acteurs de l'économie et du tourisme azuréens s'est ouverte. "Ce qui a été fait pour Paris le sera pour Nice", a assuré le secrétaire d'État Matthias Fekl.

Publié le 26 juillet 2016 à 14:12

Si près de deux semaines après l'attentat qui a frappé Nice le 14 juillet, l'heure n'est toujours pas aux bilans et à un constat économique précis pour Nice et la Côte d'Azur, le moment des premiers engagements est venu. Dès le 20 juillet, Christian Estrosi, président de la région et de la métropole Nice-Côte d'Azur, et Philippe Pradal, maire de Nice, proposaient aux représentants du monde économique et du tourisme niçois des mesures visant à restaurer l'activité.

La ville a ainsi annoncé une aide immédiate aux établissements situés dans le périmètre - restant à définir - de la promenade des Anglais, sous forme d'exonération des redevances d'occupation du domaine public pour les terrasses, d'étalement des redevances pour les plagistes et de la taxe de séjour pour les établissements hôteliers. 

La Métropole a débloqué un fonds exceptionnel pour les entreprises ayant subi des pertes de chiffre d'affaires liées aux événements, la région, l'office du tourisme de Nice et le comité régional du tourisme Riviera-Côte d'Azur envisagent ensemble un plan de relance, tandis qu'Éric Ciotti, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, a demandé à Emmanuel Macron de mobiliser la cellule de continuité économique, toutes ces mesures devant être mises en oeuvre dès le mois d'août. 

Emmanuel Macron "à l'écoute de Nice"

Lundi 25 juillet a marqué une nouvelle étape. Accueilli sur la Côte d'Azur dans un contexte moins tendu que celui de François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve quelques jours plus tôt, le ministre de l'Économie a répondu à ces appels. Entouré de Martine Pinville, secrétaire d'État au Commerce, et de Mathias Fekl, secrétaire d'État chargé de la promotion du tourisme, il a présenté à son tour aux élus et aux acteurs économiques une série de mesures d'aide aux professionnels les plus touchés. 

En premier lieu, le report des remboursements de prêts, avec l'aide de Bpifrance, la banque publique d'investissement, celui des échéances fiscales et sociales, ainsi que la possibilité de recourir au temps partiel et à des dérogations en termes d'organisation du temps de travail. Quant à l'aide de la cellule de continuité économique, elle se concrétise dès à présent par l'ouverture d'un numéro unique destiné aux professionnels, par un suivi hebdomadaire au niveau de la région et toutes les trois semaines pour le département.

L'image de la Côte d'Azur promue à l'étranger

Le soutien du réseau diplomatique pour promouvoir l'image de la Côte d'Azur dans le monde a été également engagé. "Ce qui a été fait pour Paris après les attentats de novembre le sera pour Nice", a précisé Matthias Fekl, faisant référence à une campagne internationale de promotion qui sera confiée à Atout France, en partenariat avec les acteurs locaux.

Enfin, plus inattendu dans ce contexte, l'assouplissement du décret plage de 2006 visant à limiter le bétonnage du littoral, a été évoqué, Martine Pinville se disant "prête à étudier tout ce qui pourrait répondre, dans le respect de la loi, aux attentes des professionnels", lesquels sont vent debout contre ce décret.

Nice et la Côte d'Azur sont ainsi entrés dans une phase de réponses graduées et d'actions d'urgence, alors que la baisse des réservations varie selon les secteurs et les établissements, reste difficile à estimer (- 20 à - 30 % étant l'évaluation la plus couramment admise) et fait planer une ombre sur la suite de la saison. "Je me bats pour soutenir nos entreprises, protéger notre économie et notre attractivité. L'État se doit d'être à nos côtés et j'ai notamment demandé à Emmanuel Macron que dans ces circonstances exceptionnelles, la dotation globale de fonctionnement pour Nice et la Métropole soit augmentée", déclarait lundi Christian Estrosi, évoquant "des pistes de travail intéressantes lors de la réunion avec un ministre de l'Économie à l'écoute de l'ensemble des acteurs économiques". Ce n'était pas encore le consensus mais ce n'était plus l'affrontement des jours précédents entre le président de la région et l'exécutif.

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Publié par Jacques GANTIÉ



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