Jean-François Blanchet, nouveau président de l'Umih 47
Vie professionnelle - mardi 24 mai 2016 11:23
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Agen (47) L'hôtelier-restaurateur, qui vient de succéder à Patrice Ross, fait le point sur les problèmes auxquels la profession est confrontée dans le Lot-et-Garonne. Interview.
L'Hôtellerie Restauration : Quels sont les problèmes auxquels la profession doit faire face dans votre département ?
Jean-François Blanchet : Comme dans la plupart des régions, il faut affronter une concurrence qui n'est pas tout à fait loyale, celle des réseaux d'hébergements dits collaboratifs, dont Airbnb est le symbole le plus évident. Le phénomène est peut-être moins visible à la campagne que dans les villes, toutefois la progression de ces locations est nette depuis deux ans dans notre département et elle met en péril nombre d'établissements. Aujourd'hui, 200 appartements sont proposés en location en dehors des circuits de l'hôtellerie, cela signifie une perte économique pour les hôteliers et moins de rentrées fiscales pour l'Etat.
Peut-on remédier à ce phénomène ?
Déposer une clé dans une boîte à lettres à l'attention d'un client, ce n'est pas l'image que les hôteliers et les restaurateurs aiment montrer de la France. En agissant ainsi, les réseaux d'hébergement nuisent à la qualité de l'accueil. Qui mieux qu'un hôtelier, que l'on en face de soi, connaît mieux la région où il exerce ? Il faudrait que la concurrence soit loyale, que tout le monde soit soumis aux mêmes obligations. Nos établissements doivent respecter de multiples règles en matière de normes anti-incendie, de normes pour les personnes handicapées. Les hébergements dits collaboratifs y échappent. Les restaurateurs sont soumis à des contrôles d'hygiène, les organismes et les associations qui organisent des repas sur les places publiques, ne le sont pas. On réclame que tout le monde soit soumis aux mêmes contraintes, respecte les mêmes lois.
Quel va être votre rôle au sein de l'Umih 47 ?
Faire profiter de mon expérience. J'ai été vice-président de l'Umih 47 pendant trois ans. Je suis président des Logis du Lot-et-Garonne depuis vingt-cinq ans. Je suis à la tête de mon hôtel-restaurant depuis trente-cinq ans. Aujourd'hui, je veux aider les jeunes, leur donner les moyens de réussir. Il faut agir, se regrouper sinon, seul, à la campagne, on est foutus.
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