Des dizaines de cafés de village en sursis dans l'Aude

Carcassonne (11) Face aux disparitions en série des bars, qui représentent traditionnellement environ un tiers des adhérents dans ce département, le coprésident de l'Umih 11, Thierry Deniau, tire la sonnette d'alarme.

Publié le 27 mars 2015 à 12:51

L'Hôtellerie Restauration : Comment se portent les cafés dans l'Aude ?

Thierry Deniau : La situation est catastrophique ! Si dans les villes c'est déjà difficile, dans les villages c'est carrément la catastrophe... C'est trop dur. Comme nous sommes dans un département rural, ce sont des dizaines d'établissements qui sont en danger. Pour diverses raisons : alcootests, dépeuplement des villages, et surtout la crise qui touche en premier lieu les bars. C'est un cercle vicieux : la baisse de fréquentation entraîne un manque de moyens qui empêche d'investir. Et cela se ressent sur l'activité, parce que si les établissements vieillissement, les gens n'y vont plus !
 

Quels sont les moyens pour inverser la tendance ?

Il faudrait que ces établissements soient aidés pour leur permettre de tenir le coup, et notamment de se diversifier. Parce que le salut des bars de village est dans cette capacité à offrir des services plus larges que le simple débit de boissons. Le bar seul, ça ne marche plus, en tout cas en milieu rural. Il faut chercher à diversifier son activité en proposant, par exemple, une offre de boulangerie ou des produits d'épicerie. De plus en plus d'établissement dans l'Aude le font, et c'est pour la plupart le seul moyen de survivre. Évidemment, ce n'est pas la panacée car cela exige plus de travail, et quand on sait qu'une seule personne a déjà du mal à se payer sur un bar, c'est compliqué.
 

Les labels sont-ils utiles ?

Pour un bar, ça ne sert à rien. C'est utile pour les restaurants ou les hôtels, mais pas pour un café qui concentre son activité sur la licence IV. Il faudrait déjà que les propriétaires puissent faire face aux mises aux normes, qui sont un véritable casse-tête pour les bars de village ! Il n'est pas étonnant de constater que l'activité n'intéresse plus les jeunes, surtout en milieu rural, et quand on voit les difficultés que cela représente… Depuis l'Umih, nous appelons donc les pouvoirs publics à soutenir ceux qui persistent encore. C'est la seule solution si on veut garder nos bars de villages, et il y a urgence.


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Publié par Francis MATÉO



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