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Oubliez George Clooney. À la Berlinale, le grand festival de cinéma de la capitale allemande, les stars ne se trouvent pas seulement sur le tapis rouge, mais aussi derrière le piano. Avec sa sélection Kulinarisches Kino (Cinéma culinaire), le festival met les chefs à l'honneur. Avec éclectisme, la sélection a intégré des fictions issues de la fine fleur du cinéma asiatique, mais aussi des documentaires : Natural Resistance, sur le vin comme forme de résistance par Jonathan Nossiter, qui a déjà réalisé Mondovino, ou d'autres au propos plus politique (Food Chains, sur l'exploitation des travailleurs saisonniers dans l'agriculture mondialisée).
La star d'origine malaisienne Michelle Yeoh, célèbre pour son rôle dans Tigres et dragons d'Ang Lee, est par exemple venue présenter Final Recipe un "mélodrame familial" dans les coulisses d'un 'Top Chef' singapourien avec une apparition en guest-star de Daniel Boulud (la date de sortie en France n'est pas encore annoncée).
Le très conceptuel documentaire El Somni (Le Rêve) suit la quête des frères Joan, Josep et Jordi Roca – dont l'établissement triplement étoilé de Gérone, en Espagne, El Caller de Can Roca, a été nommé meilleur restaurant du monde en 2013 par le magazine Restaurant. Dirigé par l'artiste catalan Franc Aleu, celui-ci suit le repas pour douze invités, dont Ferran Adrià, conçu par ses trois auteurs comme une "oeuvre d'art totale ayant la gastronomie pour épicentre", à la fois "un opéra en douze plats et banquet en douze actes".
200 convives tous les soirs
Mais le bonheur n'était pas que sur grand écran : le festival a mis les petits plats dans les grands grâce à un casting de chefs stars. Tout au long de la semaine, dans un restaurant éphémère en face du musée Martin Gropius Bau, des grands noms de la cuisine allemande, ont mis en scène un repas en lien avec le thème du film abordé. Sous un chapiteau tendu de velours rouges où, le jour, l'on sert à déjeuner aux acheteurs de sociétés de distribution venus faire leurs emplettes au marché du film européen, 200 convives se sont pressés chaque soir pour découvrir ces mises en scène et en bouche, après avoir assisté à la projection du film.
Daniel Achilles (2 étoiles dans son établissement berlinois, reinstoff) a dialogué autour du 'Goût du pays natal' : le natif de Leipzig, qui vient d'être élu chef de l'année par ses pairs, proposait Coeurs de salades confits, Tartare de topinambours à la bergamote et Cabillaud d'hiver, céréales, argousiers, jus de cerfeuil, avant de conclure par un café vietnamien.
Le tropisme oriental de la programmation a incité les chefs à construire autour de cette thématique : Tim Raue, invité le mardi à faire contrepoint à un film du Taïwanais Chen Yu-Hsun, The Movable Feast, s'est lancé dans un Menu Gourou : Poulet de fausse tortue, concombre et anguille de rivière, racine de lotus, Bouillon de restes, Gâteau d'amandes et yuzu. Le film de samouraï japonais Bushi no Kondate a inspiré à Michael Kempf (restaurant Facil, deux étoiles) un menu 'Épée ou poignard' : Flan miso à la gelée de soja et courge, Thé aux céréales rôties, porridge de gingembre, lotus et shiitake suivi d'un Maquereau, dashi, tapioca et radis… tandis que le chef Matthias Diether a livré une relecture de classiques italiens (avec notamment des Raviolis de bar). Un écran placé dans la salle permettait aux convives de suivre l'intense activité en cuisine.
Si la grande cuisine n'a pas de prix, la Berlinale, elle, se poursuit jusqu'à la remise de son palmarès le dimanche 16 février.
La star d'origine malaisienne Michelle Yeoh, célèbre pour son rôle dans Tigres et dragons d'Ang Lee, est par exemple venue présenter Final Recipe un "mélodrame familial" dans les coulisses d'un 'Top Chef' singapourien avec une apparition en guest-star de Daniel Boulud (la date de sortie en France n'est pas encore annoncée).
Le très conceptuel documentaire El Somni (Le Rêve) suit la quête des frères Joan, Josep et Jordi Roca – dont l'établissement triplement étoilé de Gérone, en Espagne, El Caller de Can Roca, a été nommé meilleur restaurant du monde en 2013 par le magazine Restaurant. Dirigé par l'artiste catalan Franc Aleu, celui-ci suit le repas pour douze invités, dont Ferran Adrià, conçu par ses trois auteurs comme une "oeuvre d'art totale ayant la gastronomie pour épicentre", à la fois "un opéra en douze plats et banquet en douze actes".
200 convives tous les soirs
Mais le bonheur n'était pas que sur grand écran : le festival a mis les petits plats dans les grands grâce à un casting de chefs stars. Tout au long de la semaine, dans un restaurant éphémère en face du musée Martin Gropius Bau, des grands noms de la cuisine allemande, ont mis en scène un repas en lien avec le thème du film abordé. Sous un chapiteau tendu de velours rouges où, le jour, l'on sert à déjeuner aux acheteurs de sociétés de distribution venus faire leurs emplettes au marché du film européen, 200 convives se sont pressés chaque soir pour découvrir ces mises en scène et en bouche, après avoir assisté à la projection du film.
Daniel Achilles (2 étoiles dans son établissement berlinois, reinstoff) a dialogué autour du 'Goût du pays natal' : le natif de Leipzig, qui vient d'être élu chef de l'année par ses pairs, proposait Coeurs de salades confits, Tartare de topinambours à la bergamote et Cabillaud d'hiver, céréales, argousiers, jus de cerfeuil, avant de conclure par un café vietnamien.
Le tropisme oriental de la programmation a incité les chefs à construire autour de cette thématique : Tim Raue, invité le mardi à faire contrepoint à un film du Taïwanais Chen Yu-Hsun, The Movable Feast, s'est lancé dans un Menu Gourou : Poulet de fausse tortue, concombre et anguille de rivière, racine de lotus, Bouillon de restes, Gâteau d'amandes et yuzu. Le film de samouraï japonais Bushi no Kondate a inspiré à Michael Kempf (restaurant Facil, deux étoiles) un menu 'Épée ou poignard' : Flan miso à la gelée de soja et courge, Thé aux céréales rôties, porridge de gingembre, lotus et shiitake suivi d'un Maquereau, dashi, tapioca et radis… tandis que le chef Matthias Diether a livré une relecture de classiques italiens (avec notamment des Raviolis de bar). Un écran placé dans la salle permettait aux convives de suivre l'intense activité en cuisine.
Si la grande cuisine n'a pas de prix, la Berlinale, elle, se poursuit jusqu'à la remise de son palmarès le dimanche 16 février.
Publié par Gilles BOUVAIST
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