Édito du journal n° 3331 du 28-02-2013 : "Une indispensable clarification"

Publié le 27 février 2013 à 11:29
Les péripéties médiatico-politiques provoquées par l'affaire de la viande de cheval dans des lasagnes congelées ont illustré les difficultés à identifier les causes réelles de la situation et surtout l'impossibilité, en l'état actuel de la réglementation, de délivrer une information fiable au consommateur.

Or, c'est le point crucial qui interpelle aujourd'hui l'ensemble de la chaîne alimentaire, des producteurs aux clients en passant par les transformateurs, distributeurs et prescripteurs dont les obligations multiples et à géométrie variable ne contribuent pas vraiment à la limpidité de la communication.

Alors que le Salon de l'agriculture bat son plein et que les débats sur la sécurité alimentaire et l'authenticité des produits occupent le devant de la scène médiatique, la profession ne peut rester en retrait d'une inéluctable évolution. D'autant moins que, des associations de consommateurs aux politiques, en passant par les acteurs de la filière, chacun exprime avec détermination un point de vue censé répondre aux exigences de l'intérêt général. Remarquons au passage que l'opposition quasi-unanime du 'clan' agroalimentaire français face au projet inattendu de la Commission européenne de réintroduire les farines animales dans l'alimentation piscicole a porté sur la place publique un débat qui risquait d'être occulté par le maquis bureaucratique.

C'est pourquoi il appartient aujourd'hui à l'ensemble de la restauration, dans ses différents segments, de s'imposer un effort de transparence qui ne pourra que lui être bénéfique. Et ceci sans tabous ni complexes : il n'est pas honteux de travailler avec des produits surgelés ou des ingrédients conditionnés industriellement, à condition de l'expliciter clairement et sans faux-semblant. Les restaurateurs italiens sont soumis depuis plusieurs années à l'obligation d'indiquer sur leur carte les produits congelés qu'ils servent aux clients. Les restaurateurs new-yorkais (c'est plus dur, mais c'est l'Amérique) doivent afficher sur leur devanture la note (A, B ou C) délivrée par les autorités sanitaires. Pour ceux qui n'ont pas eu l'indispensable A, difficile de survivre sans une sérieuse remise en cause.

La restauration française, qui dispose d'immenses atouts et de talents multiples, ne doit pas craindre une indispensable clarification.

Publié par L. H.



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles

Dialoguez avec nos experts !

(Service réservé à nos abonnés : 3,33€/mois)

Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?

Un seul clic pour accéder à la suite :




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

17 - LA FLOTTE

Restaurant sur le port de la Flotte, type bistronomique, orienté sur la cuisine du monde, recherche pour compléter son équipe en place à l'année : un(e) second(e) de cuisine Travail en coupure jusqu'à mi-novembre Hiver : 3uniquement le midi en semaine et 2 soirs le week-end Contrat de 35H + he

Posté le 23 juillet 2025

Chef Exécutif (Responsable des cuisines) H/F

75 - PARIS 10

À propos de nous : Les Résistants, notre établissement bistronomique, reconnu pour sa cuisine engagée et responsable, entame un nouveau chapitre ! Dans le cadre d'une reconstruction de l'équipe en cuisine, nous recherchons notre prochain(e) Chef(fe) de Cuisine passionné(e) pour rentrer dans une

Posté le 23 juillet 2025

Chef de réception H/F

92 - Clichy

Elior Services est une filiale d'Elior Group, acteur mondial de la restauration et des services. Acteur de référence de la santé, de l'hôtellerie, de la propreté et du Facility Management, Elior Services allie savoir-faire et expertise pour construire des projets sur-mesure au coeur de l'environnem

Posté le 23 juillet 2025