Édito du n°3297 du 5 juillet 2012 : "Les riches ?"

Publié le 04 juillet 2012 à 17:35
Ce n'est pas nouveau mais, en temps de crise, la recette fait toujours mouche : pour répondre aux difficultés économiques, une seule option, 'faire payer les riches' ! C'est beau comme du Georges Marchais revu à la sauce Mélenchon, et le résultat des dernières élections a montré que l'impact n'est pas négligeable.

Et comme ce n'est pas la nouvelle donne politique (on s'en doutait un peu) qui va résoudre les douloureux problèmes de l'endettement public, les dernières décisions annoncées ne font guère preuve d'originalité.
Hausse de 2 % du smic au 1er juillet ? En fait, un 'à-valoir' de 1,4 % sur la prochaine évolution fondée sur le taux de l'inflation, ce qui ramène le gain réel pour les intéressés à 0,6 %, mais prive mécaniquement la Sécurité sociale d'un milliard d'euros de cotisations en raison des allègements de charges accordées jusqu'à 1,6 fois le smic. Passons.

Il suffit alors de prévoir la suppression des exonérations fiscales sur les heures supplémentaires : c'est bien connu, les 'heures sup', ce sont les milliardaires qui en font le plus pour boucler des fins de mois difficiles...
Là encore, les PME-TPE qui font appel aux heures supplémentaires en raison de l'imprévisibilité des carnets de commande ou de l'irrégularité de l'activité se trouveront pénalisées sans pour autant pouvoir contribuer au développement de l'emploi.

Mais comme tout cela risque fort de ne pas être à la hauteur de l'enjeu de résorption du déficit des finances publiques - le rapport que vient de remettre la Cour des comptes au Premier ministre est suffisamment explicite - il faudra trouver d'autres moyens de toujours 'faire payer les riches'. L'imagination débordante de Bercy s'est alors souvenue du bon vieux principe des cours de législation fiscale dispensés rue Saint-Guillaume : "l'impôt, c'est l'art de plumer la volaille sans la faire crier." Et de proposer très discrètement une hausse du 'forfait social' sur les sommes versées par les entreprises au titre de la participation, de l'intéressement, des plans d'épargne retraite, qui passerait de 8 % à… 20 % dès 2013. Et au risque d'abuser du comique de répétition, il est de notoriété publique que ces formules de rémunération concernent au premier chef les fameux riches, source de tous nos maux.

Trêve de plaisanterie : Sylvia Pinel, ministre chargée de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, a exprimé devant l'assemblée permanente des chambres de commerce son souci de concertation. Espérons qu'elle saura transmettre cette volonté à tous ses collègues de Bercy.

Publié par L. H.



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